mercredi 17 mai 2017

Birdman

The Unexpected Virtue of Ignorance
Birdman : le jeu de la vie, l'extérieur
Golden Globes: Scénario et acteur, Oscars : meilleurs film et réalisateur. 
Réalisateur : Alejandro González Iñárritu : réalisateur et producteur mexicain, né en 1963. Un des très rares réalisateurs mexicains, qui perce dans le cinéma américain. Ses films sont plutôt sombres, alimenté par un regard sans complaisance sur les hommes les plus fragiles dans notre société. Avec Babel il est consacré par la critique, dont le festival de Cannes, Golden Globes et Oscars.
Pays : US Année : 2014
Acteurs : Michael Keaton (Riggan) ; Edward Norton (Mike Shinner) ; Emma Stone (Sam, la fille) ; Zach Galifianakis (Jake le producteur) ; Naomi Watts (Lesley)
Dir. Photo : Emmanuel Lubezki
Résumé : Film tortueux, bien que la critique s’esbaudit sur le presque unique plan séquence… Le fil est composé d’un immense labyrinthe très bien filmé par Lubezki. Il est suggéré par des vues sur les couloirs, les loges décrépies, les assemblages disparates, la ville qui vit à son propre rythme bien plus vite, le cheminement des acteurs dans les couloirs, des portes qui s’ouvrent et jamais ne se referment etc. La folie de Riggan est au premier plan du début à la fin, dans les excès de langage, de boisson, de sentiments et la voix qu’il perçoit, extérieure et sans timbre. Aucun des personnages n’est pratiquement à classer dans les gens rencontrés couramment. Il y a une sorte de surenchère à être « maladif » en proie à des remords ou des angoisses. C’est une comédie dramatique, certes il y a des points cocasses ou une critique de la vie des studios en plus des héros de blockbusters, mais ce n’est pas ce que je retiendrais. Par contre j’ai bien aimé les réflexions de Sam à propos de son père, pour qui au final le succès c’est la qualification par des clips « viraux » sur les réseaux « sociaux » de son portable… c’est d’actualité pour notre société !
Je n’ai toujours pas compris le sous-titre… de quelle ignorance ? celle qui caractérise la « matière » des films de héros super puissants ? ou celle de l’autruche qui permet à certains de continuer à vivre au milieu des échecs et du chaos ?
 Cinépsy une étude (une autopsie ?) du film par rapport au délire.
Une pièce d’après Carver, pourquoi ? C’est un auteur modeste de nouvelles, très concentrées et au langage familier. Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_Carver sans doute ceci fait pendant aux blockbusters ?
Filmographie : Amours chiennes ; 21 Grammes ; Babel ; Biutiful ; Birdman ; The Revenant 
Avis : Une belle réalisation, d’Inarritu et de Lubezki, sur un scénario pauvre, serait minimaliste si l’accumulation des « dérangés » parmi les personnages n’était pas si grande.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


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