dimanche 5 juin 2016

Habemus Papam

Michel Piccoli donne de la profondeur au personnage un peu secoué...

Réalisateur : Nanni Moretti Réalisateur, acteur, Italien né en 1953. Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise en 1981. Prix de la mise en scène en 1994 à Cannes pour Journal intime. Habemus Papam en 2011 bien accueilli du public et des cahiers du cinéma. Prix du jury œcuménique pour Mia Madre. Par ailleurs, sa personnalité énerve visiblement ses contemporains…
Pays : Italie France Année : 2011
Acteurs : Michel Piccoli (Melville) ; Nanni Moretti (le psychanalyste) ; Jerzy Stuhr (le porte-parole) ; Renato Scarpa (cardinal Gregori)
Dir. Photo : Alessandro Pesci
Résumé : Une succession difficile au Vatican. Les cardinaux entrent en session… puis c’est le silence à l’extérieur. Après l’entrée protocolaire les cardinaux sont enfermés jusqu’à nomination du prochain pape, ambiance collective, stress comme à l’école avant interrogation écrite…
Tout fonctionne comme "pas prévu", et s’achève devant une crise psychologique du Pape nommé. Le porte-parole fait tout ce qu’il peut pour y remédier rapidement….
Film étonnant, par son sujet inhabituel et par la situation décrite. De très belles images et portraits de cardinaux "off records" dont on peut s’étonner qu’ils soient de braves vieux avec leurs manies et leurs médicaments… le prestation de Nanni Moretti comme acteur nous amène à penser que comme réalisateur il doit être comme ça !... Je dirige et n’écoute rien… heureusement qu’il est souriant sur les photos de plateau !
La critique a été partagée entre le c’est nul et iconoclaste, ou c’est génial. Télérama est positif++ « Moretti décrit un monde piégé et régressif, où les individus sont prisonniers de discours creux, où l'on peut dire tout et son contraire, où la notion même de responsabilité s'est dissoute dans l'égocentrisme. Face à cela, le silence du nouveau pape, le cardinal Melville, est une énigme » Arte « Si la renonciation de Benoît XVI lui a conféré une dimension prophétique, Habemus papam déborde le cadre religieux pour toucher à l'universel. Plus que la crise du pouvoir pontifical, Nanni Moretti y sonde la fragilité de l'âme humaine, questionnant son rapport à la liberté et à l'engagement. Le réalisateur orchestre la confrontation de la foi et de l’inconscient avec une cocasserie délectable. »
Filmographie : Palombella rossa, Journal intime, La Chambre du fils, Le Caïman, Habemus Papam ;
Mia madre 
Avis : Film intéressant, avec de très beaux plans, qui confronte les rituels et la foi avec la liberté individuelle et le renoncement.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie




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