mercredi 16 juillet 2014

Delicatessen

A la recherche du ressort qui grince en musique
1992 César de la meilleure première œuvre
César du meilleur scénario original ou adaptation
César du meilleur décor
César du meilleur montage 
Réalisateur : Jean Pierre Jeunet(1953) et Marc Caro (1956) dessinateur. Beaucoup de courts métrages à 2 et quelques films en commun. César de la meilleure première œuvre pour Delicatessen. César du meilleur film pour Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain. Parfois seul JP Jeunet a bien rempli le box office…. Wiki JP Jeunet  Wiki Marc Caro
Pays :France Année : 1991
Acteurs : Dominique Pinon (Louison) ; Marie-Laure Dougnac (Julie) ; Jean-Claude Dreyfus (le boucher) ; Karin Viard (Mademoiselle Plusse) ; Silvie Laguna (Aurore Interligator) ; Rufus (Robert Kube) ; Jacques Mathou (Roger Kube) ;
Dir. Photo : Darius Khondji
Résumé : Film construit sur la vie dans un immeuble délabré lui-même situé dans une ville en ruines. On sent une atmosphère de guerre dans les privations des habitants et la queue chez le boucher dont on ne sait pas très bien où il se procure de la viande. Les habitants ont tous des tares cachées sous des bonnes manières, le boucher règne en maitre sur l’immeuble et leur système de subsistance. Arrive dans un logement vacant, Louison un ancien clown qui tombera amoureux de la fille du boucher…. Mais d’autres intrigues sont en cours… et une faction rebelle fait régulièrement la Une des journaux, ceci n’est pas sans rappeler quelque chose. Les noms des personnages c’est déjà un peu BD, les couleurs aussi. On retrouve le gout pour les tuyaux qui servent de téléphone intérieur et trahissent, mais on passe au volume supérieur avec les égouts ! Un fou amateur de grenouilles et d’escargot vit au milieu de ses chères compagnes…dans une humidité certaine, les 2 frères Kube fabriquent des boites à Meuh… Une femme tirée à 4 épingles est la proie de la voix d’un gourou…Dans le genre armée de l’ombre, nous avons un escadron d’égoutiers très photogéniques et mal organisé. Voilà en résumé les diverses loufoqueries qui émaillent le film en plus de l’intrigue amoureuse inattendue et cocasse. Au-delà de la comédie très sévère qui décrit la vie sociale française plombée par la bêtise, avec tous ces petits travers de savants professeurs sont allés plus loin et l’article de Patrice Henriot, vaut d’y aller.
« Presque nain, le clown bénéficie d'une merveilleuse transfiguration : il va être aimé, non plus par un singe, mais par une femme : non plus réduit à son apparence, mais reconnu dans sa beauté intérieure de prince charmant. Le burlesque accompagne ce processus de reconnaissance au cours de la cérémonie du thé : la jeune fille myope, qui a repéré sa réception en mesurant gestes et pas, perd tout repère parce que son invité s'assied où il ne devrait pas ; humour des objets possédés en double par celle qui casse ce qu'elle approche. Une rencontre hors du temps et de l'espace s'accomplit à la faveur de la musique dans le duo inattendu d'un violoncelle et d'une scie musicale. On passe alors de la chansonnette sucrée que susurre un disque (de Tino ?) à l'unisson des cœurs. » Patrice Henriot.
Filmographie : Delicatessen ; La Cité des enfants perdus ; Alien, la résurrection ; Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ; Un long dimanche de fiançailles ; Micmacs à tire-larigot ; L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet ; 
Avis : Film à la fois désopilant et menaçant par les évocations du fascisme ordinaire, tout en jouant sur le ton humoristique.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


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