lundi 30 janvier 2017

Café Society

Réalisateur : Woody Allen, scénariste, acteur et humoriste américain, né en 1935. Sa vie
Un amour romantique
sentimentale est assez tumultueuse… A obtenu 4 Oscars, ne concourt pas à Cannes mais préfère être en film d’ouverture. Il a commencé par des comédies où la psychanalyse tenait un rôle important. Il a dirigé de très nombreux films environ un par an qui sont généralement tous bons.
Pays : US Année : 2016
Acteurs : Jesse Eisenberg (Bobby), Kristen Stewart (Vonnie), Steve Carell (Phil, l'oncle de Bobby), Blake Lively (Veronica, femme de Bobby), Dir. Photo : Vittorio Storaro
Résumé : Une histoire américaine, d’un jeune juif Bobby, étouffé par ses parents, épaté par la vie des vedettes de cinéma, il part à Hollywood pour trouver « la vraie vie »… La vie du cinéma et du grand monde (les riches) se mêle aussi à celle des gangsters qui participent avec éclats (coups de feu) à la vie publique américaine de l’époque. « La Café society » aux US, est définie comme un milieu cosmopolite apparu au lendemain de la Première Guerre mondiale, ancêtre de la « jet set » (Wikipedia ). Woody Allen décrit avec des personnages amusants hauts en couleurs, la famille juive du héros. Bobby choisi de s’échapper vers le clinquant et la société du spectacle, Ben choisi d’être un gangster au grand cœur. Arrivé à Hollywood Bobby tombera amoureux de la secrétaire de son oncle… mais elle n’est pas libre… elle oscillera toujours entre son amour pour Bobby et celui d’un homme marié très influent.
Le film souvent romantique et humoristique dépeint les accidents amoureux qui font qu’une belle histoire ne se réalise pas. Quand le souvenir aidant et que la fatalité fait se rencontrer les deux soupirants, rien n’est plus comme avant. La vie quotidienne a transformé l’un et l’autre, leur amour ne se reconnait plus, il n’existe plus que dans le souvenir lointain.
« Mais dans les films de Woody Allen rien ne se passe comme prévu, car «La vie est une comédie écrite par un auteur sadique», comme le précise Bobby lors d'un cocktail mondain. » Le Figaro  Avec la partie romantique et l’analyse de l’évolution de l’amour d’un couple, Woody Allen nous offre une vision humoristique d’une famille juive avec un questionnement sur la religion hilarant. Les parents sont drôles et touchants, et le pompon c’est Ben à la fin ! Délicieuse mise en boite des familles juives. lire relevé par Télérama le dialogue dont je parle ici.
Filmographie : Annie Hall ; Manhattan ; La Rose pourpre du Caire ; Hannah et ses sœurs ; Vicky Cristina Barcelona ; Minuit à Paris ; L’homme irrationnel 
Avis : Film très bien réalisé, esthétique (Vittorio Storaro) ; on s’y attendait ! Une belle histoire dans le cadre d’Hollywood - années des débuts du cinéma. Une description piquante de la société de l’époque et de la tendresse.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 26 janvier 2017

Saint Amour

Réalisateurs : Benoît Delépine : Réalisateur, scénariste, acteur, humoriste, né en 1958 rencontre
Deux grands acteurs au salon....
Kervern sur Canal +. Gustave Kervern : Réalisateur, scénariste et acteur né en 1962. Participant des émissions grolandaises avec B Delépine.
Pays : Franco Belge Année : 2016
Acteurs : Gérard Depardieu (Jean le père) ; Benoît Poelvoorde (Bruno le fils) ; Vincent Lacoste (Mike) ; Céline Sallette (Vénus)
Dir. Photo : Hugues Poulain
Résumé : « Comme tous les ans, Jean, éleveur bovin et son fils Bruno, trentenaire quelque peu porté sur la boisson participent au salon de l'agriculture. Alors que Jean voudrait que Bruno reprenne l'exploitation familiale, celui-ci ne pense qu'à noyer son mal-être dans l'alcool au travers d'une route des vins improvisée au sein du salon… » c’est le début du synopsis officiel… 
Avec pour titre le nom d’un vin (aussi d’un village du Beaujolais) et Depardieu/ Poelvoorde en tête d’affiche ça craint diraient certains, et ça décoiffe vraiment. Ce n’est pas une route des vins anodine d’esthètes, de connaisseurs. C’est une histoire d’amour, tardive…d’un père agriculteur pour son fils un peu paumé. Original, non ? L’ogre qui cherche l’amour du petit garçon que Bruno est resté.
Depuis le début du film tout est inattendu les situations se suivent avec leurs drôleries et leurs tendresses et c’est un feu d’artifice de situations et de réflexions dont on ne saisit pas tout de suite l’objet, même si on parle du milieu agricole. 
Jean doit convaincre son fils de reprendre l’exploitation agricole, et lui, Bruno, ne fait que se défiler, c’est déjà comique mais assez courant dans le milieu rural (regardez les documentaires ou les films de Depardon). Puis on verra que Jean, en fait, essaye de mériter l’amour de son fils. Jean est lui-même éprouvé par la disparition de sa femme et moralement dans ses convictions ; tous ses apartés au téléphone avec sa mystérieuse interlocutrice le disent bien.
A voir à lire :« Comme ses personnages, le récit titube plus d’une fois. Kervern et Delépine ne se refusent aucune digression, sans jamais sacrifier au rythme. Car il s’en passe des choses, dans Saint-Amour. Et si l’on doit reconnaître une qualité au film, c’est d’enfiler les rencontres comme autant de perles différentes, toutes précieuses, tantôt drôles, tantôt poétiques, parfois grinçantes, mais toujours utiles aux personnages, ou au plaisir du spectateur. »
Filmographie : Louise-Michel ; Mammuth ; Le Grand soir; : Near Death Experience ; Groland le gros métrage ; Saint-Amour, 
Avis : Tendre histoire dans le monde rural, traitée avec humour et poésie. Le monde rural y est évoqué avec son mal de vivre.
Note : 9/10


mardi 24 janvier 2017

Bienvenue à Marly-Gomont

Réalisateur : Julien Rambaldi, jeune réalisateur et scénariste français à découvrir !
Du Congo à la Picardie une affaire de parapluies
Pays : Franco Belge Année : 2016
Acteurs : Marc Zinga (Zantoko, le père); Aïssa Maïga (Anne, la mère); Jean-Benoît Ugeux (le maire); Jonathan Lambert (le rival du maire); Rufus (Jean).
Résumé : Marly-Gomont est une petite commune rurale en Picardie qui ne trouve pas de médecin pour desservir ses habitants. Enfin, le maire trouve un jeune diplômé qui est d’accord pour s’y installer. A partir de là, le scénario raconte de façon humoristique les déconvenues de la famille de ce congolais face à la bêtise ordinaire. Ce film a pris naissance à partir de la célébrité du rappeur Kamini (le fils du vrai médecin) qui a sorti un clip décalé de « Rapp agricole » très amusant.
La mise en scène de la vie des parents du chanteur est malheureusement assez banale. Le fait du racisme ordinaire, est développé en le situant au milieu de paysans supposés un peu crétins - ce qui n'est pas une caractéristique du monde rural. La description de la famille du médecin est également outrée mais plus légère grâce à la verve africaine. Les tractations du maire et de ses concurrents ne sont pas innocentes et reflètent aussi une réalité, celle-ci double souterrainement la vie quotidienne à la campagne comme à la ville, mais à la campagne tout fini par se savoir...
Je ne sais pas si ce type de comédie peut avoir un effet contre le racisme, mais le message est suffisamment simple pour être compris par tous, était-ce le but? Pourquoi pas. Après tout, face au racisme, on n’a pas besoin de se la jouer intello. Certains critiques sont durs…
« Overdose de pittoresque : Car les clichés, le film n’en a pas peur – même, il ne jure que par ça, et au moins tout le monde est à égalité : d’un côté les cousins africains ultra lookés qui lancent un gospel à la messe de Noël, de l’autre des Picards niveau Deschiens qui lâchent des “vin’diou !” à tout bout de champ et enchaînent les Suze au bistrot du village ». Inrocks
Filmographie : Les Meilleurs Amis du monde ; Bienvenue à Marly-Gomont

Avis : Comédie à voir en famille. Distrayant, sans prétentions. Je l’ai vu dans l’avion… un des rares films en français, c’était ce qui me fallait pour passer une heure et demie coincée sur mon siège.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 23 décembre 2016

Des nouvelles de la planète Mars


Réalisateur
; Dominik Moll, réalisateur et scénariste français, né en 1962. Souvent présent au festival de Cannes. A obtenu le César du meilleur réalisateur pour Harry.
Pays : France Année : 2016
Acteurs : François Damiens (Philippe Mars), Veerle Baetens (Chloé) , Léa Drucker (Myriam) ; Vincent Macaigne (Jérome) ; Michel Aumont (le père)
Résumé : Un bon moment d’humour et de dérision concernant la vie contemporaine. La vie familiale autour d’un père divorcé (Philippe) qui essaye de mener une vie honnête et veut aider ses deux enfants. Les enfants ne sont pas vraiment des modèles et lui en font voir, surtout le jeune garçon pas très motivé par les études. Sa femme qui l’a donc quitté est journaliste TV, et de ce fait s’absente de façon imprévisible. Philippe recherche la quiétude mais est toujours rattrapé par des événements incongrus, et surtout par des proches qui lui demandent des services. L’humour développé est assez basique sur les misères familiales,
Le sujet du milieu du travail est traité ; une jeune entreprise moderne spécialisée dans les services informatiques montre les travers d’un métier propice aux dérives. Les relations dans l’entreprise « branchée » sont aussi sujet de railleries.
Des personnages curieux, mais pas très éloignés de ce qu’on voit tous les jours. Un héro au grand cœur, mis à l’épreuve tous les jours, qui ne rêve que de tranquillité.
Filmographie : le moine, L’autre monde, La reine des pommes, Lemming, Harry
Avis : Un bon moment à passer, où on peut rire des tracas des autres qui sont bien souvent les nôtres.
Note : 9/10



jeudi 7 juillet 2016

Tess

César du meilleur film
Fraises, symbole sensuel, excellent jeu de la jeune Nastassja Kinski

Oscar de la meilleure photographie.
Golden Globe du meilleur film étranger.
Réalisateur : Roman Polanski : Réalisateur, Scénariste, Producteur, Comédien né en 1933 à Paris. Double nationalité France Pologne. Subit en Pologne avec sa famille le ghetto s’échappe reste seul. A la fin de la guerre découvre le cinéma et ses dons artistiques. Cours de cinéma à Lodz. Le couteau dans l’eau lui ouvre des portes. Puis Répulsion, et le Bal des Vampires. Dépression suite à l’assassinat de sa femme. Chinatown. Le pianiste lui vaut la consécration avec la Palme d’Or en 2002. Tess reçu de nombreuses récompenses. Wikipedia
Pays : France UK Année : 1979
Acteurs : Nastassja Kinski (Tess) ; Peter Firth (Angel Clare) ; Leigh Lawson (Alec d'Urberville) ;
Dir. Photo : Ghislain Cloquet, Geoffrey Unsworth
Résumé : Adaptation du roman Tess d'Urberville de Thomas Hardy. Le sujet du film est donc classique, et n’est pas le seul film inspiré du roman. Il concerne l’amour éperdu d’une jeune fille pour un homme qui finit par la remarquer et l’amour devient partagé. Mais…
La mise en scène aussi bien que la photographie s’ingénie avec bonheur à reconstituer l’atmosphère anglaise. De nombreux paysages campagnards, des effets de sous-bois avec jeux de lumière et d’ombre, des scènes de récolte, des scènes de traite des vaches et de vie à la ferme confèrent un fort réalisme au décor de ce drame. Les tons verts et dorés sont superbes, certains disent on se croirait dans un tableau, c’est vrai. La scène où Angel fait passer les filles à travers une énorme mare est belle et l’émotion palpable. J’ai moins apprécié des scènes ampoulées où les personnages sont censés être sur un cheval…, mais c’est beau. Dans les scènes de la ferme également lors de la traite des vaches, on a collé les visages des acteurs contre les vaches, sans souci du vraisemblable ce qui nuit à la réalité… mais c’est aussi un signe de la proximité des petites gens par rapport au bétail. Enfin les costumes sont beaux, et mettent en valeur le caractère des personnages, leur rang social. Les mœurs et habitudes de l’époque victorienne sont largement commentées ailleurs. Polanski a donné sa version romantique du drame de Tess, sans faire de jugement, même si on sent le dérisoire des idéaux décrits, ou poindre une société nouvelle affranchie des valeurs religieuses et une plus grande liberté de la femme.
« La lumineuse Nastassja Kinski incarne le rôle d’une paysanne qui a un enfant illégitime avec un noble et se fait rejeter injustement par son mari. Le poids des conventions de cette période victorienne pèse lourdement sur son destin tragique. Les images et les éclairages sont magnifiques. C’est avec délice que l’on se laisse submerger pendant trois heures par cette histoire tourmentée et passionnée. » L’œil sur l’écran
« Tess appartient aux grands classiques de la littérature de la deuxième moitié du XIXe siècle, comme Anna Karenine (Tolstoï) ou Madame Bovary (Flaubert). La question du libre arbitre, l'ironie du destin, le poids des préjugés et des conventions dominent ce film d'amours brisées. » Telerama
« Il y a une évidence impérieuse dans Tess, une cohérence plastique qui traverse le métrage et pointe toujours sous l’illustration. » A voir à lire 
Filmographie : Répulsion ; Le Bal des vampires ; Rosemary's Baby ; Chinatown ; Le Locataire ; Tess ; Le Pianiste ; Ghost Writter ; 
Avis : Film un peu long (3h) romantique à souhait. Un must de cinéma. A voir absolument si possible dans la version restaurée et en Blue Ray car la qualité de l’image est une performance!
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


jeudi 16 juin 2016

Vendredi soir

 
Des voitures comme une mer qui les entoure... menaçante
Réalisateur : Claire Denis, née en 1948, scénariste et réalisatrice française. Est remarquée pour un court métrage et attire l'attention de producteurs de Pathé Cinéma. Elle travaille avec Jacques Rivette, Wim Wenders, Jim Jarmush. Elle met en avant l'importance de la scène, de l'image « Dans le cinéma de Claire Denis, les non-dits occupent une place importante. » Wiki
Pays : France Année : 2002
Acteurs : Valérie Lemercier (Laure) ; Vincent Lindon (Jean) Dir. Photo : Agnès Godard
Résumé : d'après le roman d’Emmanuelle Bernheim ; le scénario est coécrit avec elle. Le film de Claire Denis est annoncé par une très longue introduction sur un paysage de toits à Paris du côté de Montmartre. Cette description, qui n’en est pas une, plonge le spectateur dans une contemplation du ciel, des monuments proches, des cheminées et toits parisiens et ensuite dans des aspects de vies personnelles suggérés par des lumières aux fenêtres. Puis nous sommes dans l’univers de Laure qui prépare, en silence, son déménagement avec méthode, protégée par une blouse et un tablier, « très classe ». Cette première partie est riche esthétiquement par son sujet et le traitement des images d‘Agnès Godard, et le défi qui exclu la parole. Puis la jeune femme quitte l’immeuble et monte en voiture. Dans cette voiture, banale, elle va rester « coincée » dans un gigantesque embouteillage dû à une grève des transports. Il n’y aura que très peu de mots échangés car elle est seule et ne parle pas à haute voix… il n’y aura pas de voix off non plus, seule la radio nous confirme que le trafic est bloqué. Le « road movie » fait du sur place et on observe alors de loin les piétons, mobiles, qui mènent leur vie indépendante, libre, mais un tout petit peu inquiétante. Un peu plus près les occupants des voitures passent lentement comme des morts vivants, ou menaçants quand ce sont des hommes. Des éléments d’étrangeté s’ajoutent petit à petit, Laure s’abandonne à ce rêve éveillé : des lettres font des pitreries sur une voiture, des enseignes lumineuses deviennent hallucinantes… Puis vient la rencontre avec Jean, un morceau de bravoure, summum du non-dit, car il n’y a pas de conversation; - une entente s’établit en dehors de la parole. Cette période du film n’est pas plate, elle est sous tension permanente, la menace est partout autour de la voiture et par la présence incongrue de Jean qui se tait et dont on ne sait rien. Il y a des images de mouvements de roues, de carrosseries fluides qui sont très surprenantes, et donnent une impression de flots, de bancs de poissons. Nous ne savons pas où nous sommes sinon perdus au milieu de tous, sans espoir d’en sortir, dans un lieu clos où l’imagination dérape de temps à autre comme dans un rêve.
Je ne vais pas continuer à détailler le reste du film ; à un moment les choses s’accélèrent à tous les niveaux, mais en gardant l’atmosphère de rêve éveillé et de tension menaçante, de découverte. Les images se superposent, les individus rencontrés sont de plus en plus « louches ou fantasmagoriques » les papiers peints, les rideaux, les lumières ont leur propres vies. Une nuit torride et initiatique attend le public.
« A partir d’un matériau très mince, la rencontre d’un homme et d’une femme lors d’un embouteillage, Claire Denis réussit un bel exercice de style. Vendredi soir est aussi physique que mental, avec la ville, la nuit et les voitures comme excellents personnages secondaires. » par Serge Kaganski
« Avec Vendredi soir, peut-être son film le plus dépouillé, Claire Denis ne s’embarrasse pas de fioritures. » Fabien Reyre
Filmographie : Chocolat ; Beau Travail ; Trouble Every Day ; 35 rhums ; White Material ; Vendredi soir;
Avis : Encore un film dont l’esthétique est le prétexte pour voir la vie différemment. Un regard de femme sur les tournants de la vie, un déménagement, une remise en question.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 12 juin 2016

Une nouvelle amie

 
Réalisateur : François Ozon réalisateur français, né en 1967. Fémis à Paris. Démarre avec Sous le sable qui est remarqué, puis 8 femmes qui est un succès. Membre du jury du festival de Berlin en 2012.
Pays :France Année : 2014
Acteurs : Romain Duris (David) ; Anaïs Demoustier (Claire) ; Raphaël Personnaz (Gilles)
Dir. Photo : Pascal Marti
Résumé : Depuis le départ on est dans le conte de la Belle au bois dormant. Les deux amies sont inséparables dans l’enfance et leurs destins se suivent de l’adolescence au mariage. Curieusement aussi, les images de mariage se confondent avec la mort de l’une d’elles. La dépression ensuite s’installe chez Claire et enfin le coup de théâtre, elle surprend le mari de son amie habillé en femme s’occupant du bébé, cette découverte inattendue déclenche des explications puis des demandes d’aide… Tout va de travers… à partir de là. François Ozon joue sur le partage du secret qu’il scelle avec des mensonges et des moments de vie hors raison, mais aussi « coupables ». On pense évidemment au film du canadien Xavier Dolan où Ozon situe son histoire. L’irréel et l’illusion se mêlent pendant la parenthèse des deux amis à la campagne. Soudainement la réalité leur éclate au visage et c’est la fuite pour Claire. Dans cette expérience, elle gagne en féminité au contact de David.
Une belle réalisation avec de très beaux portraits servis par une belle image d’un bout à l’autre.
« François Ozon est un provocateur. Avec lui, personne n'est sûr d'être ce qu'il est, et pas vraiment non plus ce qu'il aimerait paraître. Dans ce film, il mise comme jamais, et avec élégance, sur l'ambiguïté. Cette part d'inquiétude qui, en chacun, sommeille. Cette part de rêve, aussi, qui, même ridicule et dérisoire, délivre et libère...» Pierre Murat
Filmographie Sous le sable ; Huit femmes ; Swimming Pool ; Le Temps qui reste ; Potiche ; Dans la maison ; Jeune et Jolie ; Une nouvelle amie ;
Avis : Ozon toujours dans la finesse des individus s’essaye sur le genre… et réussit un film léger, plaisant sur des comportements hors du commun.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie