mercredi 27 mai 2009

Good Morning England



Réalisateur : Richard Curtis : D’abord scénariste Quatre mariages et un enterrement et Coup de foudre à Notting Hill). Né en New Zeland en 1956. Etudes de littérature à Oxford souhaite devenir acteur puis écrit des scénarios en faisant équipe avec Rowan Atkinson qui « sont » les pères de Mr Bean. Il passe à la réalisation en 2003 avec Love actually.
Pays : UK Année :2009
Acteurs : Philip Seymour Hoffman (Le comte), Rhys Ifans (Gavin) ;Rhys Darby (Angus), Bill Nighy (Quentin), Nick Frost(Dave), et Emma Thompson (marianne) Catherin Parkinson(Felicity) ; Tom Sturridge (Carl) ; Tom Brooke (Thick Kevin) Chris O’Dowd (Simon) Dir. Photo :
Résumé : Film musical et humoristique, qui raconte les aventures de la Radio pirate « Radio Rock » dans les années 60. Film déjanté et plein de blagues sur la vie à bord d’une radio pirate en mer du Nord. Sans prétention, à part de nous faire rire et revivre en écoutant les musiques d’alors : All day and all of the night par les Kinks ou Dancing on the street par Martha and the Vaudellas ou bien Listen to me par The Hollies et d’autres encore.. Des images et de la musique sur le site officiel : http://www.goodmorningengland-lefilm.com/
Filmographie : Love actually, Good Morning England
Avis : Un bon bain de fraicheur, que je vous conseille en fin de semaine pour oublier les tracas du boulot… puis vous chercherez la bande son….
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

Etreintes brisées



Los abrazos rotos

Réalisateur : Pedro Almodovar : né en 1951 dans la Mancha en Espagne. En 1986 il fonde avec son frère une société de production : Deseo, le nom est déjà tout un programme ! César du meilleur film étranger pour Talons aiguilles en 1993, et Tout sur ma mère en 2000. Prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour Tout sur ma mère en 1999, César du meilleur film de l'Union européenne pour Parle avec elle en 2003, Prix du scénario du Festival de Cannes pour Volver en 2006 etc …
Pays : Espagne Année : 2009
Acteurs
: Penélope Cruz (Lena) ; Blanca Portillo (Judit) ; Lluís Homar (Mateo / Harry) José Luis Gomez (Ernesto Martel) ; Tamar Novas (Diego) ; Rubén Ochandiano (Ray X) ;
Dir. Photo : Rodrigo Prieto
Résumé : Scénario très compliqué, peut être trop. Les films dans le film mais pris à la même époque, le film vu à la TV, le couple de Voyage en Italie anthologique, les films que tourne Ray X et qui servent de témoignage des années après… on se demande si le cinéma n’est pas le sujet de fond ? Mais non c’est comme d’hab, l’amour fou ruiné par le destin, une goutte d’homosexualité, des amours non partagés, et aussi des "mais c’est donc lui mon père" ? pas de vraie sexualité ni sensualité tout reste intellectuel. De bonnes trouvailles scénographiques, comme les draps de satin couvrant des corps nous évitent l’écœurement, un paysage porteur de mélancolie à Lanzarote, des lumières sur une sculpture de rue qui accompagne l’idée du temps compté dans le bonheur et de la fatalité en mouvement. Le héro, Mateo/Harry, cinéaste dans l’impossibilité de continuer dans le cinéma est semble-t-il le sujet du film, interprété à minima, un peu « je baise tout ce qui bouge »... Ici les femmes sont en arrière plan, complément d’objet direct ou de circonstance… Pénélope nous joue la jolie femme qui rêve d’être actrice et qui se laisse aimer par son riche patron pour y arriver.
Filmographie : Femmes au bord de la crise de nerfs, Talons aiguilles, Tout sur ma mère, Parle avec elle, La Mauvaise Éducation, Volver
Avis : Un peu déçue par ce dernier Almodovar qui veut en faire trop, et du coup loupe ses effets pourtant beaux. A voir de toute façon.
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

dimanche 17 mai 2009

Clara


Chers lecteurs, fidèles et infidèles, je me permet de vous recommander le dernier film de Helma Sander Brahms.
Cette réalisatrice a déjà marqué notre intérêt avec le film si émouvant de "Allemagne mère blafarde" dont le personnage principal raconte les tribulations de sa propre mère pendant la guerre Voir dans ce blog la fiche (ma fiche cinéma allemand avril 2008). Elle avait choisi une actrice très présente, Eva Mattes, que l'on retrouve souvent chez W.Herzog (Woyzeck cinéma allemand mars 2009), dans le film Clara elle prend pour représenter Clara Schummann une autre grande pointure : Martina Gedeck qui était l'actrice dans "La vie des autres"(ma fiche cinéma allemand avril 2008) . Dans ce nouveau film Helma Sander Brahms donne son interprétation de Clara Schummann, femme du compositeur. Ce qu'on sait moins c'est que Clara était une merveilleuse interprète qui était très appréciée en son temps, qu'elle composait également et qu'elle a aidé son mari dans sa carrière et particulièrement lors de sa maladie.
Ce film qui sort cette semaine, j'ai eu la chance de la voir en avant première au festival de films de femmes à Créteil et vous trouverez dans ce blog au mois de mars ma fiche (mars 2009). Je vous recommande d'y aller vite car les méandres de la distribution des films pourraient faire qu'ils ne soit pas visible assez longtemps.... amateurs de musique surtout, mais pas seulement...allez y.
Vous connaitrez les petits can-cans de la vie de trois musiciens mondialement connus (Johannes Brahms est la dans toute sa jeunesse) vous y verrez un couple d'acteurs donner une leçon d'amour subtile alors que leurs langues maternelles sont différentes et ne comprennent pas ce que dit leur partenaire....

Lettres d'Iwo Jima



Letters from Iwo Jima

4 Oscars en 2007 dont meilleur film et réalisateur.

Réalisateur : Clint Eastwood. Un grand réalisateur que tous connaissent, une légende vivante à lui tout seul. Né en 1930 à San Francisco. Commence comme est un acteur, puis réalisateur, producteur. Il est lauréat de deux oscars pour meilleur film, et de deux oscars pour meilleur réalisateur. Voir http://fr.wikipedia.org
Pays : US Année : 2007
Acteurs : Ken Watanabe (General Kuribashi), Kazunari Ninomiya (le jeune soldat qui attend un bébé) Ryo Kaze (Shimizu l’autre jeune) ; Tsuyoshi Ihara (le champion équestre) Shido Nakamura (le méchant lieutenant Ito) ; Hiroshi Watanabe (lieutenat Foujita)
Dir. Photo
: Tom Stern
Résumé : Film de guerre qui fait le pendant au film tourné du côté américains Mémoires de nos pères. A la fin de la guerre pour le Japon, passablement défaits par les attaques américaines, l’ile d’Iwo Jima enjeu stratégique pour la conquête du Japon est placée en situation de résister coute que coute. La prise de cette ile est critique et les forces armées japonaises envoient le General Tadamichi Kuribayashi à la tête du détachement qui est en train de fortifier les défenses. Ce général, n’est pas très traditionnel dans ses façons de penser la stratégie militaire ni dans celle de commander les hommes. Cette bataille est vue à travers le prisme de deux jeunes recrues qui écrivent des lettres chez eux, et à travers celles que le général écrit pour son fils et bien d’autres lettres qui seront découvertes plus tard. L’originalité c’est le principe de raconter l’autre version de la guerre, comment les « ennemis d’hier » ont vécu cette bataille. Puis comme il y a eu anéantissement, raconter d’après les lettres trouvées sur place.., enfin prendre le point de vue de jeunes recrues qui serait le même pour d’autres conflits, et qui démontre l’absurdité et la dérision de la guerre en général. Le film montre également que pour le Japon, cette époque correspond à un début de changement dans les valeurs qui s’entrechoquent pendant le siège.
Filmographie : Le Bon, la Brute et le Truand ; L'Inspecteur Harry ; Bird ; Impitoyable ; Sur la route de Madison ; Mystic River ; Million Dollar Baby ; Mémoire de nos pères ; Lettres d’Iwo Jima ; L’échange ; Gran Torino
Avis : C’est un film de guerre… mais Eastwood nous donne suffisamment de sujets pour que l’intérêt soit présent et soutenu. C’est également un film conclusion, puisque CE montre ici l’autre côté de la bataille en insistant encore sur le fait que ce sont des hommes qui se battent pour des valeurs nationalistes au détriment de leurs vies, pour une bataille perdue d’avance. Quel est le prix de la vie ? de la guerre ?
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

jeudi 14 mai 2009

Gran Torino



Réalisateur : Clint Eastwood. né en 1930 à San Francisco. Commence comme un acteur, puis réalisateur, producteur. Il est lauréat de deux oscars pour meilleur film, et de deux oscars pour meilleur réalisateur. Voir http://fr.wikipedia.org
Pays : US Année : 2009
Acteurs : Ahney Her (la jeune fille Hmong), Bee Vang (le jeune Hmong, Clint Eastwood (Walt), Brian Haley (fils de Walt) Christopher Carley (le pasteur) ….
Dir. Photo : Tom Stern (le dir Photo attitré de CE!)
Résumé : Dans une ville des US, un vétéran d’Indochine (Walt) y vit seul dans un pavillon en grognon féroce et raciste. Le quartier où il habite a été progressivement peuplé de ressortissants immigrants, et déserté par ceux de l’Amérique blanche et anglicane. Le jeune fils de ses voisins, d’origine vietnamienne, est à l’origine d’un délit d’intrusion dans son pavillon…. Tout va mal ! …. Touché non pas par la grâce du pasteur, mais par celle d’une jeune fille, Walt change et commence à faire face à ses démons. Plusieurs sujets importants sont abordés : le racisme, la bonne conscience, les rapports assez musclés entre hommes, le juste vu par la civilisation des cow-boys, la religion, les relations inter-générations, l’adolescence chez les garçons, le don de soi.
PS : les Hmong sont des asiatiques des montagnes ayant combattu avec les américains pendant la guerre du Vietnam. Dans son casting, CE a choisi des acteurs de cette ethnie.
Filmographie : Le Bon, la Brute et le Truand ; L'Inspecteur Harry ; Bird ; Impitoyable ; Sur la route de Madison ; Mystic River ; Million Dollar Baby ; Mémoire de nos pères ; Lettres d’Iwo Jima ; L’échange ; Gran Torino
Avis : Ce film, le dernier que ferrait C.Eastwood, est en effet une espèce de testament ou plutôt de conclusion du réalisateur. On y voit des clichés de ses westerns, des parties plus sociales des autres films, la notion de bien et de mal, des tas d’allusions. Et la fin du film où le héro met en scène sa propre fin avec minutie ne laisse pas de doute. C’est un grand film de Clint, profond, avec un regard sur le passé ou du moins sur celui de ses héros et sans doute sur lui-même.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie.

mercredi 29 avril 2009

L'idiot



Réalisateur : Pierre Léon, né en URSS en 1959, acteur, réalisateur, est plusieurs fois membre du jury du concours de l'école de cinéma la Fémis. Traducteur de russe, journaliste etc.. et fervent amateur de Dosteiovski.

Voir par exemple : http://www.cinefil.com/star/pierre-leon/biographie http://www.dailymotion.com/pierre-leon où vous pouvez visionner des films de Pierre Léon.
Pays : France Année : 2008
Acteurs : Jeanne Balibar (Nastassia), Laurent Lacotte (le prince), Sylvie Testud (Doria), Bernard Eisenschitz (Totski) , Pierre Léon (le général) Serge Bozon (Gania) Jean Denizot (le bouffon) Dir. Photo : Thomas Favel Musique : Benjamin Esdraffo.
Résumé : D’après le roman de Dostoievski chap IV. Une grande Cocotte, Nastassia Philippovna, est l’enjeu de bien des convoitises. Son amant Totski veut s’en débarrasser et la marier à un jeune arriviste Gania (contre une somme d’argent) pour faire un mariage de raison. Evidemment c’est un peu compliqué au départ car Rogogine un individu dépravé et sans savoir vivre aime aussi Nastassia, et encore plus lorsque le prince Mychkine, l’idiot, s’invite à l’anniversaire de Nastassia et n’a d’intérêt que pour elle. Ce film tourné en huis clos, est presque du théâtre, en une heure on nous expose les tensions qui existent entre les invités reçus chez Nastassia Philippovna, la tension monte avec l’arrivée impromptue de Mychkine, et les piques du bouffon Ferdychtchenko. Deux femmes Nastassia et son amie Doria mènent la danse et leurs destins, entourées d’hommes qui cherchent à les annexer, et les faire rentrer dans le rang, elles ont le verbe haut, mais leur cohérence sera brisée par Nastassia qui fait un choix... Le personnage du prince, dont on dit qu’il est un malade mental, est complètement anachronique dans ce règlement de comptes de jeunes et vieux ambitieux cherchant le pouvoir à travers la possession d’une femme dont la vie mondaine en a fait un trophée. Pierre Léon qui se dit un « peu » russe a choisi cet épisode du volumineux roman de Dostoievski, car ne pouvant filmer la totalité de celui-ci, il a choisi un épisode court sans trop de personnages, tourné en un seul lieu (comment pas de producteurs pour un énorme récit… il faudrait plutôt faire une série….). Comme il avait très envie de tourner l’Idiot, il a fait ce choix et nous avons donc un petit film d’une heure tiré à quatre épingles, où les sentiments des personnages se laissent voir avec une lenteur théâtrale, dans un environnement mettant les mots en valeur en n’étant ni russe ni français, ni du XIX ième ni du XXI ième. En ce concerne les concessions à l’époque de Dostoievski, les dialogues sont pratiquement tous ceux du roman, donc on notera une ambiance « passéiste » qui colle très bien avec le noir et blanc et avec la prévalence des sentiments et des passions contenues.
Filmographie : Octobre ; Guillaume et les sortilèges ; Nissim dit Max ; L’adolescent. Li per Li.
Avis : Un film agréable à voir et à revoir, je me suis régalée après de la bande annonce. Les images sont belles et la musique fait réellement partie du film. Un vrai bijou de cinéma. Je vais relire l'Idiot... c'est un risque si vous allez voir le film!
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

dimanche 19 avril 2009

Let's make Money



Réalisateur : Erwin Wagenhofer : Autrichien né en 1961 de formation d’ingénieur sciences de la communication et de l’information. Cameraman et assistant metteur en scène, cinéaste depuis 1987. Enseignant à Vienne. Après We Feed The World, film sur le business de l’alimentation, il signe un nouveau documentaire : Let's Make Money.
Pays : Autriche Année : 2008
Résumé : Que devient notre argent dès lors que nous le déposons à la banque ? on vous dit qu’il dort !...ce serait un moindre mal. « Les banques introduisent notre argent dans le circuit monétaire international, si bien que toute personne ayant un compte bancaire participe sans le savoir au système financier mondial. » Erwin Wagenhofer nous révèle les absurdités et les dérives d'une économie gouvernée par quelques technocrates commandités par les plus riches sous le prétexte de libéralisme. Sont passés en revue : les paradis fiscaux, des chantages économiques au niveau des pays émergeants, des investissements fictifs, etc. On voit que les technocrates s’en lavent les mains la plupart du temps, sauf pour certains qui sont devenus conscient du mal fait à d’autres hommes déjà pas gâtés. Un américain se sent criminel dans la légalité c’est un aveu courageux. D’autres tels ces chefs d’entreprises qui vont faire travailler plus d’heures mais sans les payer…. Sont de sombres pantins qui ne méritent pas le nom d’humain. Ce film montre quelques déviances modernes qui valent bien l’esclavage d’autrefois, et qui engendreront à terme les mêmes rebellions car ce n’est pas juste du point de vue humain de maintenir des populations dans cet état de soumission. Les Etas Unis ne tiennent pas le beau rôle et on ne s’étonne pas de la haine suscitée. Curieusement ce film a été tourné avant la récente chute de la bourse et donc ne parle pas des subprimes, mes seulement des arrangements de banquiers à banquiers : « passe moi la casse je te passerai le séné ».
A voir des détails sur le site du distributeur : http://www.advitamdistribution.com et un article intéressant de Thomas Sotinel sur Le Monde : http://www.lemonde.fr/cinema/article/2009/04/14/let-s-make-money-un-requisitoire-strident-contre-la-finance-mondiale_1180489_3476.html
Filmographie : We feed the world; Let’s make money.
Avis : Intéressant mais pas facile à suivre en raison des sujets qui se suivent sans trop de liens, mais brosse un éventail de sujets pour faire une révolution……certains personnages sont « alarmants d’autosatisfaction » alors que nous allons tous avec eux dans le mur !
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie