mercredi 1 juin 2016

This Must Be the Place

La piscine un grand moment de réflexion

Réalisateur : Paolo Sorrentino réalisateur, scénariste et écrivain italien, né en 1970. C’est avec Il Divo, le portait du premier ministre italien Giulio Andreotti, que Paolo Sorrentino remporte le Prix du Jury du Festival de Cannes 2012 et devient reconnu. La grande bellezza montre son talent proche de celui de Fellini.
Pays : Italy Ireland France Année : 2011
Acteurs : Sean Penn (Cheyenne) ; Frances McDormand (Jane) ; Judd Hirsch (Mordecai Midler) ; Eve Hewson (Mary) ; Kerry Condon (Rachel) Dir.Photo : Luca Bigazzi Musique : David Byrne (Talking heads)
Résumé : Film dont Sorrentino lui-même est le scénariste. Il crée un personnage de rockstar déchue et blasé qui vit grâce à l’amour de sa femme et à une succession de rituels dans une superbe demeure en Irlande. On apprend qu’il a quitté la scène après que deux jeunes fans se soient suicidés. Le film un peu lent montre cette dépression quotidienne. Puis à l’occasion de la mort de son père aux US nous entrons dans un road-movie doublé d’une pseudo chasse au nazi…
Tout dans le film est improbable, ce qui fait son charme et son décalage constant à la réalité. L’humour est aussi omniprésent, mais aussi c’est un humour dirigé vers soi-même, vers la vie que nous menons, que nous nous évertuons à mener…contre nature. Parfois au détour de réflexions des personnages un éclat de profondeur est donné mais sans le reprendre, comme un flash. Ce n’est pas facile à comprendre avec tous les sauts du coq à l’âne. L’humour domine tantôt noir tantôt rocky. La chasse au nazi par un dépressif… c’est déjà un challenge.
Le film n’a pas été bien apprécié par les critiques qui attendaient autre chose sans doute: « proposant au spectateur un récit fuyant, plein de digressions. » (Inrocks Télérama Critikat). Il a souvent été mieux reçu par les spectateurs… "la justesse des personnages, le sensé dans le non-sens, une vision enfantine, la tendresse, la beauté de l'image, le croisement des chemins et leur continuité...tout cela fait que ce film reste décalé, tout en finesse ... avec beaucoup de goût ... un peu comme l'ambiance que portait talking heads" ccmalou sur Vos avis Télérama
Filmographie : Les conséquences de l'amour, Il Divo, La grande bellezza, This Must Be the Place ; Youth 
Avis : Décalé de partout, film esthétique, sur le passé et le présent d’une rockstar. Je n’ai pas tout compris dans les allusions…mais c’est pas grave ! C’est à la fois lent et rapide, pot-pourri sans fleurs.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie


samedi 28 mai 2016

L’homme irrationnel

 
Une intrigue qui se devine depuis le début du film
Réalisateur : Allan Stewart Konigsberg, dit Woody Allen, est un réalisateur, scénariste, acteur et humoriste américain, né en 1935. Sa vie sentimentale est assez tumultueuse… A obtenu 4 Oscars, ne concourt pas à Cannes mais préfère être en film d’ouverture. Il a commencé par des comédies où la psychanalyse tenait un rôle important. Il a dirigés de très nombreux films environ un par an qui sont généralement tous bons.
Pays :US Année : 2015
Acteurs : Emma Stone (Jill) ; Joaquin Phoenix (Abe) ; Parker Posey (Rita) ; Jamie Blackley (Roy le petit ami de Jill) Dir. Photo : Darius Khondji
Résumé : Un prof de philo (Abe) raté, névrosé et dépressif qui n’a de gout à rien, on se demande comment une institution d’enseignement pour la jeunesse laisse un individu pareil en activité ! même pas suivi par psy !! Bref il arrive dans une petite ville pour enseigner la philo. Il boit, est sans cesse avachi…parait un ours mal léché, ça doit plaire à certaines (c’est vrai qu’il a un cerveau qui fonctionne). Quand il est en cours, il fascine les ados, une fille en tombe amoureuse et le harcèle. Il se rétablira dans sa joie de vivre aux dépens des autres grâce à une idée terriblement efficace de rendre service, mais noire.
Comme toujours avec Woody Allen, le film est très bien fait, précis dans son scénario, de bons acteurs mènent l’intrigue avec brio. Les thèmes sont ceux qui sont chers au cinéaste : le couple qui va mal, la recherche de l’âme sœur ou l'expression de la libido, la liberté individuelle et ici un libre arbitre personnel qui prend ses aises avec la morale et surprend le spectateur. Bien fait mais pas enthousiasmant, c’est ma vision. On trouve beaucoup d’éloges dans la critique..
A voir à lire 
Télérama
Filmographie : Annie Hall ; Manhattan ; La Rose pourpre du Caire ; Hannah et ses sœurs ; Vicky Cristina Barcelona ; Minuit à Paris
Avis : Un bon film sans plus qui n’encombre pas l’esprit.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie




mardi 24 mai 2016

Marguerite

Césars 2016 C.Frot meilleure actrice 
Catherine Frot et denis Mpunga
Réalisateur : Xavier Giannoli, cinéaste français né en 1972.
On ne trouve pas grand-chose sur sa biographie… mais un article le livre en partie dans La Croix
Pays : franco-tchéco-belge Année : 2015
Acteurs : Catherine Frot ( Marguerite Dumont) ; André Marcon (Georges Dumont) ; Denis Mpunga (Madelbos le majordome) ;
Dir. Photo : Glynn Speeckaert
Résumé : inspiré de la vie de la cantatrice américaine Florence Foster Jenkins. Marguerite passionnée de musique chante faux, mais elle ne le sait pas…personne n’a osé le lui dire. Marguerite est très riche et donne beaucoup d’argent à des cercles musicaux. Des journalistes facétieux la poussent à chanter à Paris… son mari se cache quand elle doit chanter, seul son majordome la protège…
Au-delà du drôle des personnages et des situations, c’est le faux semblant et les apparences conventionnelles qui sont moquées. De drôle le film fini par être un drame de la bêtise ordinaire et du coup c’est triste !
Film distrayant, de beaux décors, de belles mises en scènes et de la musique qui n’est pas toujours fausse ! donc bien agréable.
Télérama Pierre Murat
A voir à lire
Filmographie : Les Corps impatients, Quand j'étais chanteur, À l'origine ;
Avis : On passe un bon moment, il y a des trouvailles à voir en famille. On y raille le milieu musical sans méchanceté.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie


Youth

 
Trois Pros du show business qui est le plus dingue?
Réalisateur : Paolo Sorrentino : réalisateur, scénariste et écrivain italien, né en 1970. C’est avec Il Divo, le portait du premier ministre italien Giulio Andreotti, que Paolo Sorrentino remporte le Prix du Jury du Festival de Cannes 2012 et devient reconnu. La grande bellezza montre son talent proche de celui de Fellini.
Pays : Italie Année : 2015
Acteurs : Harvey Keitel (Mick) ; Michael Caine (Fred Ballinger) ; Paul Dano (Jimmy) ; Rachel Weisz (lena Ballinger) ; Jane Fonda (Brenda Morel) ; Alex Macqueen (Queen’s Emyssary) Musique : David Lang
Dir. Photo : Luca Bigazzi
Résumé : Deux vieux amis, Fred et Mick, on l’habitude de se rencontrer dans une station thermale huppée en Suisse. L’un est maintenant chef d’orchestre à la retraite et l’autre n’a pas encore décroché de ses activités de cinéaste. Ces deux « has been » vont parloter de leurs petits malheurs quotidiens en tête à tête et recevoir des leçons des jeunes qui les entourent. Plutôt qu’un hôtel de station thermale on dirait un hôpital ! les caractères particuliers de ces vedettes abandonnées à la non-célébrité ne manquent pas de piquant. C’est très amusant d’un côté et dramatique de l’autre. Sorrentino travaille toujours avec la juxtaposition de scènes oniriques et de réflexion sur la juste occupation de nos quotidiens avec les bilans de presque fin de vie. C’est moins beau que La Grande Bellezza, mais quelques moments dans la nature ou dans la vie de l’hôtel fourni des plans esthétiques ou incongrus. Il a été beaucoup critiqué pour cette technique, à vous de voir. J’aime bien la descente dans ce qui a existé hier et l’évocation de jugement qui en découle, avec deux perceptions différentes assassinées par leurs proches quand ils rêvent trop. Le scénario assez descriptif réserve quelques inattendus très forts en émotions.
Critique Télérama : Pierre Murat
Filmographie : Les conséquences de l'amour, Il Divo, La grande bellezza, This Must Be the Place ; Youth
Avis : J’ai bien aimé cette fresque de la vie des célébrités aux prises avec l’âge. Film esthétique pour ses plans de la campagne suisse orchestrée par le vieux chef d’orchestre ; mais aussi par David Lang compositeur « minimaliste » Encore un feu d’artifice de Sorrentino.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


mardi 10 mai 2016

Seul sur Mars

The martian
Un martien jardinier, mais technique!

Golden Globes 2016 : Meilleur film musical ou de comédie ; Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie pour Matt Damon 
Réalisateur : Ridley Scott réalisateur producteur anglais né en 1937. Chef opérateur et décorateur à la BBC. Puis fonde une société qui filme des pubs pour la TV. Puis se lance dans la fiction avec les duellistes. Remporte des prix aux US et en UK. Voir plus
Pays : US Année :2015
Acteurs : Matt Damon (Mark); Jessica Chastain (capitaine Melissa); Kristen Wiig (Annie); Sebastian Stan (Dr Chris Beck); Sean Bean (Mitch)
Dir.Photo : Dariusz Wolski Musique Harry Gregson-Williams
Résumé : Au cours d’une mission sur Mars, une effroyable tempête surgit, menaçant de déséquilibrer la navette. Le repli et le départ en urgence sont décidés. Pendant le repli Mark est blessé par une infrastructure de la station et emporté au loin par le vent. L’équipage part à sa recherche, sans succès, il est laissé en arrière pour mort. Cependant il se réveillera pour se soigner… on le verra s’opérer se recoudre… Puis il s’organisera pour survivre un maximum de temps en espérant qu’une mission revienne le chercher.
Des décors et animations grand spectacle nous mettent dans l’ambiance exotique de Mars, ce qu’ils pensent que sont les paysages !
C’est un quasi one man show de Matt Damon qui passe plutôt bien, car l’acteur n’est pas un débutant... un Robinson Crusoé d’une autre époque !
Le film est une adaptation du roman de Andy Weir.
Peu de critiques… Télérama  Ce que pense la science du scénario..  Huffingtonpost
Filmographie : Les Duellistes ; Alien ; Blade Runner ; Thelma et Louise ; Gladiator ; La Chute du faucon noir ; Kingdom of Heaven ; American Gangster ; Seul sur Mars
Avis : Un film de science fiction qui passe bien, nous sommes maintenus en haleine par le sujet. Pour toute la famille.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


dimanche 17 avril 2016

Cultivez local


Réalisateur : Patrick Viron né en 1951 réalisateur de documentaires. Maintenant réalisateur indépendant. De son point de vue, le film documentaire constitue une façon originale et personnelle de combattre des idées reçues et offre une extraordinaire source d’ouverture au monde.
Pays : France Année : 2012
L’ARDEAR Rhône-Alpes est une association créée en 1985. Aux côtés de la Confédération Paysanne, elle participe à la mise en place d’une agriculture à taille humaine, une agriculture permettant de vivre du métier de paysan, dans un milieu rural vivant. Une agriculture respectant la nature, une « Agriculture Paysanne ».
Résumé : 1- Mes Voisins de Paniers (Isère) C'est une association de vingt fermes du nord du département de l'Isère. Elle a pour but de mettre à la disposition des consommateurs, sur chaque ferme, les produits issus de l'ensemble des fermes. 2- Le restaurant scolaire de Saint Martin-en-Haut (Rhône) En 2009, l'équipe municipale décide de créer un restaurant tout neuf pour l'ensemble des établissements scolaires de la commune. Ce restaurant, il sera géré directement par la municipalité et approvisionné par les fermes des environs. 3 - La Carline (Die, Drôme) La Carline n'est pas qu'un magasin de produits biologiques. C'est aussi une structure coopérative co-gérée par différentes parties prenantes : les salariés, des paysans locaux et des consommateurs. 4 - La Fromagerie Bio du Maine (Mayenne) C'est une coopérative agricole regroupant 45 fermes laitières. Dès 1994, les paysans organisent la collecte de leur lait. En 2010, pour aller au bout de leur démarche, ils investissent dans une fromagerie et créent un fromage, l'Entrammes. 5 - L'abattoir-découpe de La Mûre (Isère) En 2000, l'abattoir de la Mûre est repris par des éleveurs. Ils décident alors d'en faire un outil au service de la vente directe : ils lui adjoignent une salle de découpe et de préparation des colis qu'ils peuvent ensuite vendre eux-mêmes. 
http://www.agriculturepaysanne.org/rhone-alpes
http://www.agriculturepaysanne.org/files/dossier-de-presse-film-Cultivez-local-.pdf
Filmographie : Terres d’Entraide, Cultivez local, du paysage au sage, 
Avis : Ce film de 56 minutes a été conçu pour vous permettre d'échanger sur les enjeux de la relocalisation alimentaire et les circuits courts, typiquement lors de soirées-débats, de conférences, ou de formations sur cette thématique.
Note : 8/10 Rédigé par L’ARDEAR Rhône-Alpes

mercredi 13 avril 2016

36 vues du pic Saint Loup

Beaucoup de couleurs dans le monde de Kate
 
Réalisateur : Jacques Rivette 1928-2016 réalisateur français, critique de cinéma. Important contributeur à la nouvelle vague. Ce réalisateur laisse beaucoup de place à l’imagination des acteurs.
Pays : France Année : 2009 
Acteurs : Jane Birkin (Kate) ; Sergio Castellitto (Vittorio); André Marcon (Alexandre) ; Jacques Bonnaffé (Marlo) ; Julie-Marie Parmentier (Clémence)
Résumé : Jacques Rivette, avec sa sensibilité particulière, nous offre un film très simple… mais très riche si on fait un effort pour passer le côté simpliste et improbable. On voit une femme, Kate, arrêtée au bord de la route, son trivial 4x4 en panne, passe une superbe voiture décapotable (une Ferrari je crois) qui l’ignore… puis revient sur ses pas. En sort un beau mec tout de blanc vêtu, qui sans un mot met les doigts dans le moteur bricole 2 fils et remet en route le véhicule, sans un mot. C’est pas déjà un compte de fée, dans l’intro ? La jeune femme fait partie d’un petit cirque ; le patron (son père est mort il y a peu) Kate revient au cirque après des années d’absence. Pourquoi ? pourquoi cet accueil glacial ? Pourquoi la belle voiture est stoppée, derrière le 4x4, dans le village?…quelques mots… Il suivra Kate partout comme un détective ou un psy...
Il mène une sorte d’enquête pour connaitre mieux Kate qui l’intrigue, tout en se faisant aimer des gens du cirque dont il essaye de comprendre le métier, la vie.
Le film est très symbolique, tout tourne en rond autour de la piste, on y voit des interdits de franchir ses limites. L’histoire passée vient petit à petit avec des clowns tristes…
Le film relève du conte tout en symboles et spectacle, la princesse, le chevalier blanc, le donjon bien rond, le noir du barnum, les couleurs des roulottes, l’espace champêtre avec le pic St Loup loin et hautain.
« … Un homme y débarque et une femme y revient. Lui (Sergio Castellitto), c'est l'étranger tel que l'aime Rivette : poète ou voyou, parfois les deux, vaguement enquêteur et même psy. Elle (Jane Birkin) s'appelle Kate, mais c'est toujours la Jane B. que l'on connaît, angoissée et attirante, que Rivette avait utilisée… » Pierre Murat
Filmographie : Céline et Julie vont en bateau, Le Pont du Nord, La Bande des quatre, La Belle Noiseuse
Avis : Cinéma simple sans chichi, au contraire parait presque infantile, mais attachant par la délicatesse de la narration. La photo est belle et accompagne cette fable avec une dimension profonde.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie