Il postino
Réalisateur : Michael Radford réalisateur, scénariste, acteur et producteur britannique né en 1946.
Pays :UK Italie France Année : 1995
Acteurs : Massimo Troisi (Mario), Philippe Noiret (Pablo Neruda), Maria Grazia Cucinotta (Béatrice), Linda Moretti (Rosa), Renato Scarpa (le chef du bureau de poste)
Dir. Photo : Franco Di Giacomo
Résumé : Adaptation du roman Une ardente patience d’Antonio Skármeta. Dans ce film il y a une histoire d’amour, mais surtout une amitié entre deux hommes socialement différents, dont la rencontre est le fait du hasard. Il est dit que cette histoire est fondée sur une anecdote de la vie de Pablo Neruda. Le théâtre est une petite île Italienne dont la population est très pauvre, la pêche en mer permet à quelques pêcheurs de vivre. Au cours de sa vie agitée Pablo Neruda a fui son pays et du se réfugier, avec son épouse dans un village calme et loin de tout. Dans ce village, à la population illettrée, Pablo Neruda reçoit son courrier des mains du facteur dont il est le principal client. Tout va tourner autour des personnages du facteur et de Neruda. Philippe Noiret campe un Pablo Neruda très réservé mais bien présent sans en faire trop. Massimo Troisi, le facteur, campe un jeune, non pas illettré mais sans grande culture, un peu rêveur, maladroit, timide mais hyper sensible et charmant.
Le plus de ce film, sa différence par rapport aux films « normaux » c’est qu’il est hors du temps, hors de l’espace. Ce qui s’y passe n’est tributaire d’aucune mode ni de maniérisme, même si, on peut le rapprocher du cinéma italien des années 50, la réalisation de ce récit me fait souvenir de « Il ladri de biciclette » de Victorio de Sica par ses silences et aspects de la vie des plus pauvres. L’écran est rempli des regards, des conversations et des silences, surtout pour Mario qui découvre le sens poétique au-delà de la forme, et qui a du mal à s’exprimer (très beau jeu de mains). L’épisode au sujet de la métaphore articule plusieurs scènes avec bonheur. Noiret dit des textes de Neruda, et montre l’évocation, l’émotion qui est mis en valeur par le choix des mots. Autant qu’il démystifie le langage poétique, aidé par le facteur pas si naïf.
« Il Postino est un film sur un temps que rien ne vient «compresser», un temps vidé de tous ses «temps forts», expurgé de toute surprise, toute violence, toute haine, toute excitation, toute précipitation, un temps «détendu» dans lequel un sourire, un bavardage, une promenade, un repas, la lecture d'une lettre, prennent le temps de «se faire événement». Robert Maggiori et plus sur Arte
Filmographie: Le marchand de Venise ; dancing at the Blue Iguana; 1984; le facteur
un poète connu, un simple facteur |
Réalisateur : Michael Radford réalisateur, scénariste, acteur et producteur britannique né en 1946.
Pays :UK Italie France Année : 1995
Acteurs : Massimo Troisi (Mario), Philippe Noiret (Pablo Neruda), Maria Grazia Cucinotta (Béatrice), Linda Moretti (Rosa), Renato Scarpa (le chef du bureau de poste)
Dir. Photo : Franco Di Giacomo
Résumé : Adaptation du roman Une ardente patience d’Antonio Skármeta. Dans ce film il y a une histoire d’amour, mais surtout une amitié entre deux hommes socialement différents, dont la rencontre est le fait du hasard. Il est dit que cette histoire est fondée sur une anecdote de la vie de Pablo Neruda. Le théâtre est une petite île Italienne dont la population est très pauvre, la pêche en mer permet à quelques pêcheurs de vivre. Au cours de sa vie agitée Pablo Neruda a fui son pays et du se réfugier, avec son épouse dans un village calme et loin de tout. Dans ce village, à la population illettrée, Pablo Neruda reçoit son courrier des mains du facteur dont il est le principal client. Tout va tourner autour des personnages du facteur et de Neruda. Philippe Noiret campe un Pablo Neruda très réservé mais bien présent sans en faire trop. Massimo Troisi, le facteur, campe un jeune, non pas illettré mais sans grande culture, un peu rêveur, maladroit, timide mais hyper sensible et charmant.
Le plus de ce film, sa différence par rapport aux films « normaux » c’est qu’il est hors du temps, hors de l’espace. Ce qui s’y passe n’est tributaire d’aucune mode ni de maniérisme, même si, on peut le rapprocher du cinéma italien des années 50, la réalisation de ce récit me fait souvenir de « Il ladri de biciclette » de Victorio de Sica par ses silences et aspects de la vie des plus pauvres. L’écran est rempli des regards, des conversations et des silences, surtout pour Mario qui découvre le sens poétique au-delà de la forme, et qui a du mal à s’exprimer (très beau jeu de mains). L’épisode au sujet de la métaphore articule plusieurs scènes avec bonheur. Noiret dit des textes de Neruda, et montre l’évocation, l’émotion qui est mis en valeur par le choix des mots. Autant qu’il démystifie le langage poétique, aidé par le facteur pas si naïf.
« Il Postino est un film sur un temps que rien ne vient «compresser», un temps vidé de tous ses «temps forts», expurgé de toute surprise, toute violence, toute haine, toute excitation, toute précipitation, un temps «détendu» dans lequel un sourire, un bavardage, une promenade, un repas, la lecture d'une lettre, prennent le temps de «se faire événement». Robert Maggiori et plus sur Arte
Filmographie: Le marchand de Venise ; dancing at the Blue Iguana; 1984; le facteur
Avis : Film délicat sur la poésie et la découverte de son sens profond par un jeune facteur.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
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