lundi 20 octobre 2014

The Portrait of a Lady Portrait de femme

Est-ce un bon choix ?
Réalisateur : Jane Campion réalisatrice et scénariste New Zélandaise Est née en 1954 dans une famille liée au théâtre. Fait des études artistiques. Se lance dans le cinéma dans les années 80, fait un peu de TV. Ses courts métrages sont primés. Elle tourne Sweetie; en compétition à Cannes, puis Un ange à ma table qui est Grand Prix du Jury à Venise et elle obtient finalement la Palme d’Or avec La leçon de Piano. Depuis son dernier film, Bright Star, elle se lance dans les séries TV avec succès : Top of the Lake
Pays : US UK Année : 1996
Acteurs : Nicole Kidman (Isabel Archer) ; John Malkovich (Gilbert Osmond) ; Barbara Hershey (Mme Serena Merle); Mary-Louise Parker (Henrietta Stackpole); Martin Donovan (Ralph Touchett) Dir. Photo : Stuart Dryburgh
Résumé : Scénario d’après le roman de Henry James. Une jeune femme américaine décide de voir et de profiter de l’Europe, elle se rend chez son oncle en Angleterre. Ce film traite d’une part des débuts de l’émancipation des femmes avec l’exemple d’une jeune femme originaire du « Nouveau Monde » qui entend faire sa vie et la construire sans contrainte. Ceci l’amènera à refuser tous les prétendants. C’est paradoxal, car instruite, différente des autres femmes par son côté indépendant et ouvert elle attire les hommes de valeur. Le film traite d’autre part la fragilité d’une jeune femme embrasée par ses sens et la montée hormonale (c’est pas très romantique mais c’est aussi notre corps physique instinctif). Notre époque n’est plus aussi puritaine qu’elle a pu l’être autrefois, mais la sexualité féminine reste encore un tabou. Pour les hommes la montée de la sexualité c’est normal, pour nous les femmes, pas du tout. Au moment de l’adolescence et plus tard il y a donc un conflit à résoudre pour chacune. C’est ce conflit qui forme le moteur de la situation catastrophique devant laquelle Isabel va se trouver. Par malchance elle va être confrontée à deux êtres pervers, quand elle s’en rendra compte… il sera un peu tard.
Jane Campion parle donc de femmes et d’enfermement. La souris essaye d’échapper du labyrinthe grâce à sa volonté et son intelligence, mais celle-ci se trouvera en défaut face à Osmond, plus rusé psychologiquement. Ce qui est fort c’est de voir sous nos yeux la jeune femme tomber dans le piège, on a envie de faire comme à Guignol…Attention !!! il va te manger. Ce film est moins connu et apprécié que la Leçon de piano, il reprend les difficultés d’assumer la sexualité chez les femmes, et les rapports de domination homme/femme. Isabel est ambitieuse certes, mais elle a surtout envie de découvrir le monde européen et de choisir sa vie, donc son partenaire. Elle donne la primauté à son raisonnement et écarte des propositions jugées « moyennes » pour se réserver pour un sommet. Est-ce un bon choix ? Ronsard avait-il prévu cela ? Ne se comporte-t-elle pas en cigale ou héron ?
Les toilettes de ces dames sont fabuleuses… et superbement mises en scène avec un côté intellectuellement érotique… Les deux femmes (Nicole Kidman et Barbara Hershey jouent parfaitement mais Malkovich n’est pas à sa place. Il y a sans doute aussi trop d’importance donnée à l’épisode de la petite fille… mais j’en connais qui auront reconnu des situations semblables… ou l’enfant sert d’arme contre une femme.
Filmographie : Sweetie ; Un ange à ma table ; La Leçon de piano ; Portrait de femme ; Holy Smoke ; In the Cut ; Bright Star ; Top of the Lake ; 
Avis : Même après la Leçon de piano, j’ai beaucoup apprécié ce film, qui parait délaissé par la critique, c’est dommage, à voir.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie


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