dimanche 21 octobre 2012

Sous le sable


Réalisateur : François Ozon est né à Paris en 1967. Diplomé en études cinématographiques (maitrise de cinéma à Paris I), il entre en 1990 à la FEMIS au département réalisation. Depuis, il a tourné de nombreux films très appréciés de la critiques et du public (de nombreuses nominations dans les festivals). C’est certainement grâce à « Sous le sable » que le public reconnait en lui un talent, désormais le public le suit.
Pays : France Année : 2001
Acteurs : Charlotte Rampling (Marie), Bruno Cremer (Jean), Jacques Nolot (Vincent), Alexandra Stewart (Amanda), Pierre Vernier, Andrée Tainsy
Dir. Photo : Jeanne Lapoirie, Antoine Heberlé
Résumé : une histoire qui démarre dans le quotidien d’un couple dans la plénitude de l’âge, (vous aurez compris : presque tout est derrière) ; couple aisé et sans histoires (ni plus ni moins). Nos deux héros (Jean et Marie) quittent la capitale en voiture et entreprennent la grande migration estivale vers les plages. Peu de mots mais tout est dit par les gestes et les expressions et le regard de nos héros (tout ou rien ?) à la limite vous y retrouvez les vôtres ! Ambiance pantoufles et tout à coup le drame se noue … dans une banalité qui n’est plus celle du couple mais celle des autres.
François Ozon développe la vision de Marie affrontant la disparition de son compagnon. La dignité et la pudeur face au chagrin est mise en valeur par les recherches et les tourments de Marie qui essaye de reprendre sa vie en célibataire. Les deux acteurs sont grandioses tant ils expriment sans mot se qui se passe derrière les images dans leur for intérieur. C’est pour moi une prouesse, qui laisse au spectateur la liberté d’interpréter l’histoire proposée par Ozon.
« Comment faire un deuil quand il n’y a pas de corps. L’absence de cadavre rend la mort, pour les proches, douloureuse, incertaine, même quand les conditions de la disparition plaident en sa faveur. Elle restitue à la mort, ce que le cadavre, par son évidence brutale, tend à estomper: le caractère d’une énigme. » Entretien avec François Ozon sur son site
Filmographie : Les Amants criminels ; Gouttes d'eau sur pierres brûlantes ; Sous le sable • 8 femmes ; Swimming Pool ; 5×2 ; Le Temps qui reste) ; Angel ; Ricky ; Le Refuge ; Potiche ; Dans la maison ; Avis : Un drame ordinaire traité en douceurs montrant l’amour d’une femme pour son mari disparu avec les aller retours et les hésitations quotidiennes, sans les clichés… je crois même que ce film fait du bien à l’image de la femme souvent mal comprise par les hommes.
Note : 8./10  Rédigé par Jacquie


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