Un ex vendeur de subprimes témoigne courageusement |
Réalisateur : Jean Stéphane Bron. Né en 1969 à Lausanne, il est diplômé de l’Ecole cantonale d’Art de Lausanne (ECAL). Ses films documentaires ont été distingués en Europe et aux Etats-Unis, où ils ont obtenus de nombreuses récompenses, notamment le Prix Original vision du New York Times. Cleveland contre Wall Street est son quatrième long-métrage.
Pays : Suisse France Année : 2010
Intervenants : de réels protagonistes, avocats, juges et témoins de Cleveland impliqués dans les faillites et expulsions.
Dir. Photo : Julien Hirsch
Résumé : Ce film est un documentaire sur la crise des subprimes aux US qui joue la fiction d’un procès qui n’a pas eu lieu. C’est le procès qu’intente la ville de Cleveland, très sinistrée par la crise des subprimes. Dans un contexte économique difficile, de nombreux citadins aux revenus modestes qui s’étaient endetté pour acquérir leur logement se trouvent en cessation de payement et sont expulsés de leurs maisons qui sont vendues aux enchères. Une femme noire, Barbara Anderson, anime un groupe de contestataire ; elle est active au sein de l’organisation militante ESOP (Empowering and Strengthening Ohio’s people) qui mène des actions directes au siège des banques pour forcer ces dernières à négocier avec les propriétaires. Le procès « fictif » est néanmoins monté comme un vrai dans une salle de tribunal, avec de vrais avocats, un vrai jury et des témoins qui sont des américains ayant vécu se dont ils parlent.
La question est de trancher sur la responsabilité des banques dans les faillites de nombreux habitants de certains quartiers qui ont été démarchés par des vendeurs de crédits.
Filmographie : Connu de nos services ; La bonne conduite ; Le génie helvétique ; Mon frère se marie
Avis : Le procédé de tournage est élégant et donne de crédibilité au procès, les gens sont nature et portent leur défaite. Les avocats font leur travail… Le film montre l’origine du fiasco et tente de juger si les banques sont coupables ou non. C’est un film qui montre les catastrophes humanitaires engendrées par l’amour de l’argent et le déni de la condition humaine.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie
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