lundi 23 mars 2009

Still Life



Lion d'or de la Mostra de Venise 2006.

Réalisateur: Jia Zhangke, jeune réalisateur natif du Nord de la Chine. Fait les Beaux Arts, écrit, puis est admis à l’Académie du Film de Pékin et en 1995, il fonde le Youth Expérimental Film Group, première structure de production indépendante en Chine. Il semble un des moteurs du cinéma chinois contemporain.
Pays : Chine Année :2006
Acteurs : Han Sanming (Sam Ming), Hong Wei Wang, Tao Zhao (Shen Hong)
Résumé : Dans le cadre de la mise en eaux progressive du Barrage des Trois Gorges (exploit moderniste) on assiste à deux parcours individuels de recherche de son compagnon. Sam Ming, mineur arrive par bateau sur le Yang Tsé et muni d’une adresse essaye de retrouver son ex-femme qu’il n’a pas revue depuis 16 ans l’âge de sa fille qu’il n’a jamais vue. Seulement voilà la ville de Fenjie est déjà engloutie par les eaux et l’adresse inscrite ne lui servira de rien. Notre homme avec la pugnacité d’un paysan mène ses recherches partout. Le deuxième héro est une infirmière, Shen Hong, se rend dans une ancienne usine en passe d’être démolie pour demander où se trouve son mari qui n’est pas rentré depuis 2 ans, elle aussi enquête pour retrouver son mari.
Filmographie : Xiao Wu artisan pickpocket. Dong. 24 City.
Avis : Difficile de discerner les clin d’œil du réalisateur, des points restent mystérieux comme les époques ( ?) marquées par des denrées : les cigarettes, le thé, les bonbons…. Le décollage d’un horrible monument en béton….. Cependant l’histoire des deux couples séparés par le temps et on ne sait quelle décision est poignante de stagnation. A côté de cela on nous montre la réalité de la Chine des grands projets évoqués avec fanfare et la réalité de la vie du peuple, si misérable. S’il n’y avait pas l’omniprésence du téléphone portable on se croirait 100 ans en arrière. Les couleurs vertes et marrons dépeignent un univers de labeur et de pauvreté sans espoir qui ne font que renforcer le drame de cette ville qui disparaît avec les habitudes de ses habitants. L’univers moderne des immeubles, usines construites dans une industrialisation triomphante récente se trouve livré aux casseurs dans la négation du progrès. Beau par les prises de vue, l’aménagement des corps dans l’espace en particulier un ballet des corps des ouvriers pendant la casse des maisons. Film trop lent pour le commun du public, mais jubilatoire pour ceux qui prennent le temps de le voir comme un poème avec ses rimes et ses refrains.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie

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