Festival de Cannes 2011 : Prix d'interprétation féminine pour Kirsten Dunst
Réalisateur : Lars von Trier, réalisateur, scénariste, producteur danois né en 1956. Un des fondateurs du Dogme95, qui définit d'après des règles précises une autre manière de filmer. Les films sont voulus de réalisation épurée, simplifiés et authentiques. D’influences scandinaves ses films sont de tons très graves ou fantastiques ponctués d’allégories et de rappels au cinéma nordique. Mais c’est aussi un personnage atypique. Plus
Pays : France Danemark Année : 2011
Acteurs : Kirsten Dunst (Justine) ; Charlotte Gainsbourg (Claire) ; Kiefer Sutherland (John) ; Charlotte Rampling (Gaby); Alexander Skarsgård ( le mari de Justine)
Dir. Photo : Manuel Alberto Claro
Résumé : Difficile de résumer ce film étonnant. Il commence par de la démesure avec une introduction d’images surréalistes et une musique grandiose (il faut aimer…) Ensuite deux chapitres séparés par un titre fixe…il faut oser. Le premier nous fait découvrir les festivités d’un mariage richissime avec des scènes d’anti convivialité familiale à la Bergman, sans beaucoup d’intérêt. C’est la première fois que je vois une mariée manger, courir dans le parc et prendre son bain avec son voile sur la tête ! Les prises de becs et de têtes n’en finissent pas dans une ambiance de nouveaux riches pourrie. Pour finir on découvre que la mariée a un problème de dépression voire pire avec des hallucinations. On s’attend à basculer dans le paranormal, et bien non, nous sommes à la veille d’un cataclysme du genre Atlantide et chacun voit midi à sa porte (ou ne voit rien, business as usual). La deuxième partie concerne la sœur de Justine et sa famille devant la terreur du cataclysme. La fin est proche du rêve d’enfant…
Les images, sont belles mais très statiques, les marrons et verts du début accentuent bien l’ambiance dégénérée de la réunion, les chevaux sont très beaux…
Mis à part les excès de langage du réalisateur à Cannes, je ne comprends pas ce qui fait la popularité de ce film; l’ambiance fin du monde a-t-elle autant de crédit ? J’ai tant aimé « Dancer in the dark » et Breaking the waves » je suis déçue. Dans Télérama les avis sont partagés… faites votre choix.
Notre ami Mathieu Tuffreau, de Cinéma de la Lune, nous propose un commentaire de philosophe, j’aime bien cette remarque « Lars von Trier nous offre avec Melancholia une tragédie de notre temps à l’aune de la catastrophe environnementale vécue par le Japon et de la crise de la dette publique due à la volonté de la sphère de la finance de diminuer le pouvoir de la sphère publique. » Lire En général, j'aime bien ses points de vues, c'est pourquoi vous avez à droite le lien vers son blog, utilisez le.
Filmographie : Breaking the Waves; Dancer in the Dark; Antichrist; Nymphomaniac; Melancholia Avis : Film à voir si on n’a rien de mieux à portée. Sinistre et démoralisant si toute fois on le regarde jusqu’au bout.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie
samedi 29 novembre 2014
mardi 25 novembre 2014
Poulet aux prunes
Un amour romantique et naïf kitch à plaisirs |
Réalisateurs : Marjane Satrapi née en Iran. Après avoir étudié au lycée français de Téhéran, elle poursuit ses études à Vienne avant de s’installer en France en 1994. En arrivant à Paris, elle rejoint l’Atelier des Vosges. Elle publie Persepolis, qu’elle mène à l’écran en animation.
et Vincent Paronnaud, alias Winshluss, né à La Rochelle, est une figure de la bande dessinée underground.
Pays :France Allm Belg. Année : 2011
Acteurs : Mathieu Amalric (Nasser Ali) ; Edouard Baer (Azraël) ; Maria de Medeiros (Faranguisse) ; Golshifeth Farahani ( Irâne)
Dir. Photo : Christophe Beaucarne
Résumé : Le scénario est l’adaptation de la BD de Marijane Satrapi qui raconte l’histoire d’un de ses grands oncles musicien. Les faits se passent à Téhéran, Nasser est violoniste et son violon est brisé, il cherche à en acheter un autre. Sa quête le mène d’échec en échec, les violons ne rendent pas bien sa musique… il est malheureux et dépressif ne trouvant pas à s’équilibrer dans son art, il se chipote avec sa femme constamment. Pour finir il décide de mourir d’ennui… et se couche en attendant la mort… mais entre temps il rêve, revoit sa vie et ainsi on comprend tout ce qui a amené son état dépressif. Avec beaucoup d’humour, les réalisateurs mettent en scène la petite enfance de Nasser, puis ses émois amoureux, la séparation, les problèmes de famille. Au milieu de tout cela le personnage de la grande faucheuse, ici Azraël, apparait toujours au mauvais moment et lui flanque la frousse. D’un point de vue cinématographique il y a beaucoup de flash backs, de changements de temps et de lieux, facilités par des traitements différents : tantôt le graphisme et l’animation d’un livre d’images, tantôt les scènes kitch et nouilles du romanesque sentimental à deux sous. Le tout est très distrayant, la philosophie bien que présente est très légère. On aborde en particulier avec humour les thèmes de l’amour idéalisé face aux contraintes familiales, la vie douloureuse de ceux qui ne sont pas comme les autres, ici le timide musicien.
Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas vu beaucoup de critiques? voyez donc nos amis Elle et Lui sur leur blog aux mille et un films... on y parle de conte persan... d'humour délicat.
Presskit
Filmographie : Persépolis
Presskit
Filmographie : Persépolis
Avis : Film très aéré par les techniques mixtes et les récits fantastiques. Histoire à la Stéphan Zweig. Bon divertissement pour toute la famille. Attrait esthétique indéniable.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
mardi 11 novembre 2014
Vie sauvage
Un homme seul, convaincu à la recherche de l'idéal. |
Réalisateur : Cédric Kahn, scénariste réalisateur français né en 1966. Jeunesse dans la Drôme, puis Paris et le cinéma.
Pays : France Année : 2014
Acteurs : Mathieu Kassovitz (le père) ; Céline Salette (la mère) ; Romain Depret (Tsali adolescent); Jules Ritmanic (Okyessa adolescent) ; David Gastou et Sofiane Neveu (les enfants) Dir. Photo : Yves Cape
Résumé : le scénario est fondé sur un fait divers. Nora, la femme de Paco se sauve de sa caravane avec ses fils, elle se soustrait avec eux du monde marginal dans lequel elle avait choisi de fonder une famille. «… j’ai pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma. À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature… » à partir de deux livres témoignages : « : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. » Cet entretien avec Cédric Kahn disponible dans le Press-kit donne la dimension et l’intérêt du film.
Le fait que le film ne prenne pas parti entre les deux parents garde la fraicheur et la spontanéité du récit, de même qu’aucune violence physique conjugale ne vient accabler la séparation (violence en soi évidemment). Les choix de vie en deviennent plus perceptibles, et la souffrance de la séparation aussi. Le rythme de la cavale démarre rapidement et se ralentit au moment du basculement des enfants vers l’adolescence et la maturité. Ce rythme soutien bien le film, malgré quelques longueurs descriptives du milieu marginal qui reste uniquement extérieur, dans le mode de vie quotidienne… c’est ce qu’on peut regretter (mais cela aurait sans doute alourdi le récit).
Un mode de vie marginal (un peu soixantehuitard) est décrit ici, sans prise de position, seulement comme une possibilité personnelle. Le problème du héro joué par Kassovitz c’est que lui est à fond dans ce mode de vie, et que les adolescents (et la mère) peuvent avoir besoin d’autre chose, ce qu’il ne voit pas.
La prise de vue chaude et colorée donne du confort (pour nous) là où il n’y en a justement pas. Les gros plans sur les visages muets des enfants ou du père sont superbes et très expressifs. Les paysages, les vieilles maisons retapées sont très belles, on aurait presque envie d’y habiter.
Filmographie : Roberto Succo ; Feux rouges ; Les Regrets ; Une autre vie ; Une vie meilleure
Acteurs : Mathieu Kassovitz (le père) ; Céline Salette (la mère) ; Romain Depret (Tsali adolescent); Jules Ritmanic (Okyessa adolescent) ; David Gastou et Sofiane Neveu (les enfants) Dir. Photo : Yves Cape
Résumé : le scénario est fondé sur un fait divers. Nora, la femme de Paco se sauve de sa caravane avec ses fils, elle se soustrait avec eux du monde marginal dans lequel elle avait choisi de fonder une famille. «… j’ai pensé qu’il y avait là une matière incroyable pour le cinéma. À la fois un mélodrame familial et la possibilité d’un film d’aventure et de cavale, en osmose avec la nature… » à partir de deux livres témoignages : « : celui de la mère, récit bouleversant d’une femme privée de ses garçons, et celui du père et des deux fils, récit écrit à trois mains, mélangeant la chronique d’une cavale et la défense d’un mode de vie. Les deux pouvaient être matière à un film très différent. Avec une seule évidence pour moi, c’est qu’il était impossible de prendre parti pour le père ou la mère. Le seul point de vue auquel je pouvais m’attacher était celui des garçons, déchirés entre un amour inconditionnel pour leur père et le manque de leur mère et de leur grand frère. » Cet entretien avec Cédric Kahn disponible dans le Press-kit donne la dimension et l’intérêt du film.
Le fait que le film ne prenne pas parti entre les deux parents garde la fraicheur et la spontanéité du récit, de même qu’aucune violence physique conjugale ne vient accabler la séparation (violence en soi évidemment). Les choix de vie en deviennent plus perceptibles, et la souffrance de la séparation aussi. Le rythme de la cavale démarre rapidement et se ralentit au moment du basculement des enfants vers l’adolescence et la maturité. Ce rythme soutien bien le film, malgré quelques longueurs descriptives du milieu marginal qui reste uniquement extérieur, dans le mode de vie quotidienne… c’est ce qu’on peut regretter (mais cela aurait sans doute alourdi le récit).
Un mode de vie marginal (un peu soixantehuitard) est décrit ici, sans prise de position, seulement comme une possibilité personnelle. Le problème du héro joué par Kassovitz c’est que lui est à fond dans ce mode de vie, et que les adolescents (et la mère) peuvent avoir besoin d’autre chose, ce qu’il ne voit pas.
La prise de vue chaude et colorée donne du confort (pour nous) là où il n’y en a justement pas. Les gros plans sur les visages muets des enfants ou du père sont superbes et très expressifs. Les paysages, les vieilles maisons retapées sont très belles, on aurait presque envie d’y habiter.
Filmographie : Roberto Succo ; Feux rouges ; Les Regrets ; Une autre vie ; Une vie meilleure
Avis : Film à voir, qui donne à réfléchir sur l’éducation des enfants et de la pression du choix des parents, les couples qui se séparent et la difficulté de gérer celle des enfants, aidée ou entravée par la justice qui est aveugle comme chacun sait.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
dimanche 9 novembre 2014
Dernière Alerte : 40 ans après les limites de la croissance
Les chercheurs de 1972 |
Réalisateur : Enrico Cerasuolo réalisateur et scénariste italien de documentaires engagés.
Pays : Italie Année : 2013
Intervenants : Jay Forrester, Dennis Meadows, Jørgen Randers, Bill Behrona, Donella Meadows, Aurelio Peccei, Anna Pignocchi, Hugo Thieman, Peter Milling, Eric Zahn, John Sterman, Diana Wright, Elizabeth Sawin
Résumé : En 1972 quatre chercheurs du MIT sont chargés par le Club de Rome, animé par Aurelio Peccei, de travailler sur l’avenir de la croissance. Ils terminent un rapport dont ils font communication et indiquent que la croissance économique est limitée. Ce rapport qui claque comme un coup de semonce n’a pas arrêté d’être controversé et décrié, car il n’arrange pas tout le monde ! dont le monde de la finance et de l’industrie. Le film montre comment le visionnaire italien, Aurelio Pecci a mené cette bataille, comment il est venu à travailler avec le MIT. Des documents d’époque montrent cette hostilité sourde aux conclusions alarmistes des jeunes chercheurs. Les politiques (pas tous) prennent position Carter, Olaf Palme, le canadien Pierre Trudeau et ce sinistre Reagan. Le documentaire tente ensuite regarder ce qu’est devenu le monde 40 ans après, certes ces années donnent raison aux chiffres du rapport de 1972. Les chiffres ont donc été réactualisés et ce qui étonne c’est que malgré des crises financières sévères l’économie a réussi à se rétablir, et les accros de croissance à tout prix sont légion. Ce film est passé sur Arte et on ne l’y trouve plus, hélas. Cependant vous pouvez le regarder (1 heure) sur youtube, et cela vaut la peine ! et sera rediffusé sur LCP le 20/11/14 20h30.
Vous trouverez sur Arte des infos sur le film et les commentaires reçus lors de la diffusion.
Continuer :
Lire : Les limites à la croissance dans un monde fini Donella H. Meadows.
Prospérité sans croissance, La transition vers une économie durable. Tim Jackson
Voir : Sacrée croissance Marie Monique Robin.
Filmographie : Ultima Chiamata, The Hidden Face of Fear, Les années Spoutnik, Checosamanca, The Enigma of Sleep
Pays : Italie Année : 2013
Intervenants : Jay Forrester, Dennis Meadows, Jørgen Randers, Bill Behrona, Donella Meadows, Aurelio Peccei, Anna Pignocchi, Hugo Thieman, Peter Milling, Eric Zahn, John Sterman, Diana Wright, Elizabeth Sawin
Résumé : En 1972 quatre chercheurs du MIT sont chargés par le Club de Rome, animé par Aurelio Peccei, de travailler sur l’avenir de la croissance. Ils terminent un rapport dont ils font communication et indiquent que la croissance économique est limitée. Ce rapport qui claque comme un coup de semonce n’a pas arrêté d’être controversé et décrié, car il n’arrange pas tout le monde ! dont le monde de la finance et de l’industrie. Le film montre comment le visionnaire italien, Aurelio Pecci a mené cette bataille, comment il est venu à travailler avec le MIT. Des documents d’époque montrent cette hostilité sourde aux conclusions alarmistes des jeunes chercheurs. Les politiques (pas tous) prennent position Carter, Olaf Palme, le canadien Pierre Trudeau et ce sinistre Reagan. Le documentaire tente ensuite regarder ce qu’est devenu le monde 40 ans après, certes ces années donnent raison aux chiffres du rapport de 1972. Les chiffres ont donc été réactualisés et ce qui étonne c’est que malgré des crises financières sévères l’économie a réussi à se rétablir, et les accros de croissance à tout prix sont légion. Ce film est passé sur Arte et on ne l’y trouve plus, hélas. Cependant vous pouvez le regarder (1 heure) sur youtube, et cela vaut la peine ! et sera rediffusé sur LCP le 20/11/14 20h30.
Vous trouverez sur Arte des infos sur le film et les commentaires reçus lors de la diffusion.
Continuer :
Lire : Les limites à la croissance dans un monde fini Donella H. Meadows.
Prospérité sans croissance, La transition vers une économie durable. Tim Jackson
Voir : Sacrée croissance Marie Monique Robin.
Filmographie : Ultima Chiamata, The Hidden Face of Fear, Les années Spoutnik, Checosamanca, The Enigma of Sleep
Avis : Reportage sur le rapport de 1972 sur la croissance avec historique du Club de Rome. Certains des acteurs de l’époque commentent la crise actuelle de l’économie, de l’environnement, de la société actuelle. Documentaire important pour l'avenir de la planète.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
mercredi 5 novembre 2014
Sacrée Croissance
Réalisateur : Marie-Monique Robin Elle démarre sa carrière comme journaliste après des études de sciences politiques, elle est réalisatrice et écrivaine française. Elle réalise des documentaires sur des sujets divers avec une prédilection sur les rapports entre l’industrie et l’alimentation. Elle crée son entreprise de production M2R Elle souhaite, en plus de son indépendance journalistique, la propriété de ses œuvres et de pouvoir donc les utiliser comme elle le veut. De plus elle souhaite: « développer une relation différente avec le public en l’associant à la genèse et au développement de mes films pour que ceux-ci jouent pleinement leur rôle d’outil d’information et d’éveilleur de conscience ». M2R www.m2rfilms.com
Pays : France Année : 2014
Intervenants Plus sur Arte : William Rees (Créateur du concept d’« empreinte écologique ») nous explique ce qu’est « Notre empreinte écologique » (Éditions Écosociété, 1999) Thomas Greco (Économiste) : pourquoi il faut « réinventer l’argent » (http://reinventingmoney.com/) Dominique Meda (Sociologue) : un changement profond s’impose comme la solution la plus raisonnable, en rupture avec « La mystique de la croissance » (Flammarion 2013) Andrew Dlugolecki (GIEC) : le regard prospectif d’un spécialiste de l’assurance, qui se revendique « rationnel-pessismiste » (http://therationalpessimist.com/tag/andrew-dlugolecki/) Tim Jackson (Économiste) : parce que notre modèle économique se trompe sur la nature humaine, on peut parler sans paradoxe d’une « Prospérité sans croissance » (De Boeck, 2010) Nico Paech (Économiste) nous guide « vers une économie post-croissance » (« Vom grünen Wachstumsmythos zur Potstwachstumökonomie », Fischer, 2011)
Résumé : la crise économique est installée en Europe et ailleurs aux US…les politiques ne parlent que de la fin de la crise… en vue. Certains ont même le culot de dire qu’elle est dernière nous. Tous les programmes politiques invoquent le retour à la croissance et nous font croire que ceci n’est possible que grâce à la rigueur, c'est-à-dire des économies sur le budget national, sur le dos de l’éducation, la santé, la culture. La gauche qui aurait pour vocation de protéger les plus faibles nous fournit le même discours, d’où sa chute de crédibilité. Des films courageux comme « La dette » ou « Inside Job » montrent bien l’origine de cette crise qui est majoritairement financière et due au fait de l’hypothèse incroyable de la croissance illimitée. Marie Monique Robin qui a beaucoup peiné pour le financement de son film… ne s’attaque pas directement aux banquiers et leurs suppôts. Elle montre que des solutions existent en dehors des liens commerciaux habituels. L’exemple des Amap, des villages solidaires, où de nouveaux liens sociaux enrichissent la population. C’est de la non-croissance mais surtout la prise en main d’une meilleure qualité de vie par les habitants. Pierre Rabhi dirait la sobriété heureuse. Avec le cas admirable du Palma à Palmeiras, au Brésil et d’autres villes qui ont institué une monnaie d’échange qui fait revivre une ville, Marie Monique Robin montre comment des pauvres ont monté une banque, ce n’est pas banal.
Je ne vais pas tout raconter. A l’aide d’enquêtes sur le terrain, d’entretiens avec des économistes (ont beaucoup d’anglo-saxons) le mythe de la croissance illimitée en prend un coup. Les intervenants, parlent avec des mots simples de l’impasse devant laquelle nous sommes. Cependant les solutions à la résilience viendront des citoyens eux-mêmes, lassés de l’immobilisme de leurs élus et des élites ; ou bien d’un Super Robin des Bois mondial qui mettra chacun devant sa responsabilité, qui nous fera accepter le fait que les flux financiers sont pervertis et ne mènent qu’à l’éclatement violent de la société. Celui-là nous montrerait que nous n’avons qu’une solution globale, le partage. Il existe de multiples solutions pratiques et en commençant à se rapprocher les uns des autres pour le service, chacun à son échelle, on bâtira un avenir apaisé pour nos enfants. Même si comme d’autres j’attends un tel être, la solution sera entre nos mains. Au petit pays du Bouthan, le Roi ne s’y trompe pas et développe un indice bien différent du PIB, le BNB, il recherche le bonheur pour son peuple : le Bonheur National Brut. Les enfants des écoles reçoivent un enseignement adapté à cet objectif. C’est aussi un petit pays, l’Islande, qui a dit zut à la Dette !
« Nombreuses sont les consciences qui, partout sur la planète, essaient de faire comprendre, de nous faire comprendre, que notre planète est trop belle, trop rare, pour être livrée comme une prostituée aux appétits jamais assouvis de financiopathes et autres prédateurs sans âme, à la gabegie d’un système à la rigidité cadavérique, promettant un bonheur qu’il est incapable d’assurer autrement que par la consommation exponentielle d’anxiolytiques. » Pierre Rabhi Le Monde du 5 nov 2014 sur le drame du barrage de Sivens.
Filmographie : Le Monde selon Monsanto ; Escadrons de la mort, l'école française ; Torture made in USA ; Notre poison quotidien ; Moissons du futur. Sacrée croissance
Pays : France Année : 2014
Intervenants Plus sur Arte : William Rees (Créateur du concept d’« empreinte écologique ») nous explique ce qu’est « Notre empreinte écologique » (Éditions Écosociété, 1999) Thomas Greco (Économiste) : pourquoi il faut « réinventer l’argent » (http://reinventingmoney.com/) Dominique Meda (Sociologue) : un changement profond s’impose comme la solution la plus raisonnable, en rupture avec « La mystique de la croissance » (Flammarion 2013) Andrew Dlugolecki (GIEC) : le regard prospectif d’un spécialiste de l’assurance, qui se revendique « rationnel-pessismiste » (http://therationalpessimist.com/tag/andrew-dlugolecki/) Tim Jackson (Économiste) : parce que notre modèle économique se trompe sur la nature humaine, on peut parler sans paradoxe d’une « Prospérité sans croissance » (De Boeck, 2010) Nico Paech (Économiste) nous guide « vers une économie post-croissance » (« Vom grünen Wachstumsmythos zur Potstwachstumökonomie », Fischer, 2011)
Résumé : la crise économique est installée en Europe et ailleurs aux US…les politiques ne parlent que de la fin de la crise… en vue. Certains ont même le culot de dire qu’elle est dernière nous. Tous les programmes politiques invoquent le retour à la croissance et nous font croire que ceci n’est possible que grâce à la rigueur, c'est-à-dire des économies sur le budget national, sur le dos de l’éducation, la santé, la culture. La gauche qui aurait pour vocation de protéger les plus faibles nous fournit le même discours, d’où sa chute de crédibilité. Des films courageux comme « La dette » ou « Inside Job » montrent bien l’origine de cette crise qui est majoritairement financière et due au fait de l’hypothèse incroyable de la croissance illimitée. Marie Monique Robin qui a beaucoup peiné pour le financement de son film… ne s’attaque pas directement aux banquiers et leurs suppôts. Elle montre que des solutions existent en dehors des liens commerciaux habituels. L’exemple des Amap, des villages solidaires, où de nouveaux liens sociaux enrichissent la population. C’est de la non-croissance mais surtout la prise en main d’une meilleure qualité de vie par les habitants. Pierre Rabhi dirait la sobriété heureuse. Avec le cas admirable du Palma à Palmeiras, au Brésil et d’autres villes qui ont institué une monnaie d’échange qui fait revivre une ville, Marie Monique Robin montre comment des pauvres ont monté une banque, ce n’est pas banal.
Je ne vais pas tout raconter. A l’aide d’enquêtes sur le terrain, d’entretiens avec des économistes (ont beaucoup d’anglo-saxons) le mythe de la croissance illimitée en prend un coup. Les intervenants, parlent avec des mots simples de l’impasse devant laquelle nous sommes. Cependant les solutions à la résilience viendront des citoyens eux-mêmes, lassés de l’immobilisme de leurs élus et des élites ; ou bien d’un Super Robin des Bois mondial qui mettra chacun devant sa responsabilité, qui nous fera accepter le fait que les flux financiers sont pervertis et ne mènent qu’à l’éclatement violent de la société. Celui-là nous montrerait que nous n’avons qu’une solution globale, le partage. Il existe de multiples solutions pratiques et en commençant à se rapprocher les uns des autres pour le service, chacun à son échelle, on bâtira un avenir apaisé pour nos enfants. Même si comme d’autres j’attends un tel être, la solution sera entre nos mains. Au petit pays du Bouthan, le Roi ne s’y trompe pas et développe un indice bien différent du PIB, le BNB, il recherche le bonheur pour son peuple : le Bonheur National Brut. Les enfants des écoles reçoivent un enseignement adapté à cet objectif. C’est aussi un petit pays, l’Islande, qui a dit zut à la Dette !
« Nombreuses sont les consciences qui, partout sur la planète, essaient de faire comprendre, de nous faire comprendre, que notre planète est trop belle, trop rare, pour être livrée comme une prostituée aux appétits jamais assouvis de financiopathes et autres prédateurs sans âme, à la gabegie d’un système à la rigidité cadavérique, promettant un bonheur qu’il est incapable d’assurer autrement que par la consommation exponentielle d’anxiolytiques. » Pierre Rabhi Le Monde du 5 nov 2014 sur le drame du barrage de Sivens.
Filmographie : Le Monde selon Monsanto ; Escadrons de la mort, l'école française ; Torture made in USA ; Notre poison quotidien ; Moissons du futur. Sacrée croissance
Avis : Documentaire apportant principalement le point économique que tout le monde sait mais tait : L’hypothèse soutenant notre modèle économique est fausse, donc l’économie est dans une impasse. Des solutions entreprises de par le monde pour vivre en paix sont évoquées au long du film et nous redonnent un peu d’espoir..
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie
dimanche 2 novembre 2014
Océans de plastique
" Prix Scientifique " au 3ème Festival International de la Mer et de ses environnements (FILMAR)
Ce sac dans l'eau rattrape notre conscience "innocente" |
Réalisateur : Sandrine Feydel http://www.film-documentaire.fr/__Sandrine_Feydel.html,auteur,64317,0
Pays : France Année : 2009
Où trouver ce documentaire : http://www.film-documentaire.fr/Oc%C3%A9ans-plastique.html,film,32868
VOD sur Vodeo.tv et Dvd http://www.harmattantv.com
Dir. Photo : Jean-Christophe Cheneau
Résumé : Documentaire court : 52 mn. Des millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans l’océan par le biais des égouts et des rivières. On y trouve aussi bien des sacs plastiques qui piègent des animaux marins et peuvent les étrangler, que des morceaux de filets des caisses en morceaux, des bouteilles, des filets de pêche. Ces déchets en grand nombre dans toutes nos mers ne s’y jettent pas de leur plein gré, mais sont arrivés dans les océans par nos négligences. Négligence du consommateur qui se débarrasse n’importe comment des emballages, et négligences des producteurs qui sur emploient ce matériau. Un couple d’américains conscient de ce drame décide de le faire savoir, il sillonne les estuaires avec des radeaux de bouteilles plastiques et de matériaux récupérés dans l’environnement. Dans sa vie privée il refuse les emballages, évite les plats tout faits et recycle ses ordures ménagères en compostant ce qu’il peut, tendant vers zéro déchets.
Des scientifiques étudient les éléments trouvés dans les estomacs des poissons ou des oiseaux de mer, c’est affligeant. Pendant ce temps un industriel du plastique nous vante les mérites de celui-ci avec de vrais arguments et d’autres commerciaux, assez spécieux. Les scientifiques s’intéressent ensuite aux produits chimiques adjuvants des plastiques pour les rendre plus souples, plus transparents. Comme on le sait ont pour 2 d’entre eux, ceux-ci ne sont pas inactifs une fois dilués dans l’eau. Les deux exemples le Biphénol et les phtalates montrent sur des exemples animaux une perturbation des équilibres hormonaux sexuels. Ce phénomène comme cela a été montré récemment est également valable pour le fœtus humain, les enfants, l’homme. Quand l’industriel se défend il invoque les pouvoirs publics auxquels il soumet ses produits. Que fait la police sanitaire ? elle dort avec des tests non adaptés aux récentes accusations, ça c’est moi qui le dit. Est-elle sous la pression des industriels, lobbying ou avantages par ci par là ?
Filmographie : Livingstone expérience Garifunas ;
http://www.lussasdoc.org/rea-sandrine_feydel-1,64317.html
Pays : France Année : 2009
Où trouver ce documentaire : http://www.film-documentaire.fr/Oc%C3%A9ans-plastique.html,film,32868
VOD sur Vodeo.tv et Dvd http://www.harmattantv.com
Dir. Photo : Jean-Christophe Cheneau
Résumé : Documentaire court : 52 mn. Des millions de tonnes de déchets plastiques finissent dans l’océan par le biais des égouts et des rivières. On y trouve aussi bien des sacs plastiques qui piègent des animaux marins et peuvent les étrangler, que des morceaux de filets des caisses en morceaux, des bouteilles, des filets de pêche. Ces déchets en grand nombre dans toutes nos mers ne s’y jettent pas de leur plein gré, mais sont arrivés dans les océans par nos négligences. Négligence du consommateur qui se débarrasse n’importe comment des emballages, et négligences des producteurs qui sur emploient ce matériau. Un couple d’américains conscient de ce drame décide de le faire savoir, il sillonne les estuaires avec des radeaux de bouteilles plastiques et de matériaux récupérés dans l’environnement. Dans sa vie privée il refuse les emballages, évite les plats tout faits et recycle ses ordures ménagères en compostant ce qu’il peut, tendant vers zéro déchets.
Des scientifiques étudient les éléments trouvés dans les estomacs des poissons ou des oiseaux de mer, c’est affligeant. Pendant ce temps un industriel du plastique nous vante les mérites de celui-ci avec de vrais arguments et d’autres commerciaux, assez spécieux. Les scientifiques s’intéressent ensuite aux produits chimiques adjuvants des plastiques pour les rendre plus souples, plus transparents. Comme on le sait ont pour 2 d’entre eux, ceux-ci ne sont pas inactifs une fois dilués dans l’eau. Les deux exemples le Biphénol et les phtalates montrent sur des exemples animaux une perturbation des équilibres hormonaux sexuels. Ce phénomène comme cela a été montré récemment est également valable pour le fœtus humain, les enfants, l’homme. Quand l’industriel se défend il invoque les pouvoirs publics auxquels il soumet ses produits. Que fait la police sanitaire ? elle dort avec des tests non adaptés aux récentes accusations, ça c’est moi qui le dit. Est-elle sous la pression des industriels, lobbying ou avantages par ci par là ?
Filmographie : Livingstone expérience Garifunas ;
http://www.lussasdoc.org/rea-sandrine_feydel-1,64317.html
Avis : Un documentaire qui date peut être mais toujours d’actualité ; l’opinion évolue, il faut marteler notre responsabilité à tous, les industriels et les pouvoirs publics seront confrontés à des accusations dans le futur.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie