mercredi 2 octobre 2019

Une femme d’exception

On the Basis of Sex

Réalisateur : Mimi Leder née en 1952, réalisatrice et productrice américaine.
Pays : US Année : 2018
Acteurs : Felicity Jones (Ruth Ginsburg) ; Armie Hammer (Martin Ginsburg) ; Justin Theroux (Mel)
Résumé : Une jeune femme, battante, entre à Harvard pour faire son droit. Elle doit affronter un machisme rampant de la part de ses collègues et flagrant de la part des professeurs. Sortie avec brio de l’école, elle a du mal à trouver un emploi dans un cabinet, elle devient professeur de droit.
Elle est marquée par le sexisme ambiant et prend l’occasion du cas d’un homme discrédité car il remplit une charge dévolue aux femmes. Elle entreprend cette mission pour que la cause des femmes avance.
Le film, sur un modèle classique, montre le sexisme ordinaire et la lâcheté de ceux qui le reconnaissent. Ici, il s’agit de la société américaine des années 50. Il n’y a pas grand-chose de changé… mais un progrès. 
Autant vous dire qu'il n'y a pas beaucoup de critiques, ce film a l'air transparent, comme les femmes que nous sommes. Il y a un DVD pour nous montrer le chemin que d'autres ont parcouru le réalisateur est une femme!
« Une femme d’exception n’est certes pas décisif sur la lutte des droits des femmes, mais il arrive néanmoins à être assez captivant dans le détail du récit de ce combat inachevé, par la grâce d’un scénario bien charpenté, davantage que par une mise en scène vraiment inspirée. » Avoir à lire
Filmographie Deep Impact; Vanished 
Avis : Un film sur les empêchements rencontrés par les femmes pour exercer un métier de prestige habituellement dévolu aux hommes.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie






samedi 28 septembre 2019

Louise en hiver

Allégorique? ou pratique?
Réalisateur : Jean-François Laguionie réalisateur de films d'animation et écrivain français, né en 1939. Il réalise plusieurs courts métrages, dont le célèbre La Traversée de l'Atlantique à la rame (1978), qui est récompensé d'une Palme d'or à Cannes et qui obtient aussi un César. Il est considéré comme un des meilleurs de l’animation en France. Wikipedia .
Pays : France Canada Année : 2016
Animation
Résumé : dans une station balnéaire de Normandie, une vieille dame fait ses valises et regarde une dernière fois le spectacle de la mer, elle est prête mais regarde une pendule arrêtée... Elle rate le dernier train pour la capitale. Elle restera esseulée tout l’hiver en se débrouillant avec les ressources locales. Cette dame nous fait partager les douceurs de la côte sans les touristes et sa vie de Robinson sur la plage. Jamais de détresse, d’anxiété, juste un peu de solitude qui l’amène à converser avec la nature et se lier à un gros chien qui la comprend. Au cours de cet hiver elle va se souvenir de sa jeunesse, de ses amours. La narration est très belle, les sentiments sont touchants, elle ne s’ennuie jamais (nous non plus) et continue sa vie avec sérénité.
« Et puis en juillet, les touristes reviennent. Louise ne se pose plus de question, elle reprend sa vie. Quant à nous spectateurs, nous conserverons de cette belle aventure un peu de douceur et beaucoup de sérénité au sein d’une nature aquarellée qui frémit de couleurs, de lumière et de chants d’oiseaux. » Claudine Levanneur
Filmographie : Le Château des singes ; L'Île de Black Mór ; Le Tableau ; Louise en hiver ; Le Voyage du prince

Avis : Très beau film poétique par la narration et le dessin. A ne pas manquer.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie



mardi 24 septembre 2019

Capitaines d’Avril

Capitães de Abril

Grand Prix du Festival International de São Paulo, Prix du Public Festival CINESSONNE 
Réalisateur : Maria de Medeiros est une actrice réalisatrice et chanteuse portugaise née en 1965. a vécu toute son enfance à Vienne où son père est attaché culturel. Ils rentrent à la suite de la Révolution des Œillets en 1974. Fait des études de théâtre en France et commence une carrière d’artiste au théâtre et également au cinéma où on la verra dans Pulp Fiction..
Pays : Portugal +Europe Année : 2000
Acteurs : Salgueiro Maia (Stefano Accorsi) ;Antonia (Maria de Medeiros) ; Gervasio le Major (Joaquim de Almeida) ; Manuel le mari de Antonia (Frédéric Pierrot) ; Lobao Fele (Martinez)
Dir. Photo : Michel Abramowicz
Résumé : C’est le premier film de Maria de Medeiros. Au Portugal, dans la nuit du 24 avril 1974, la radio a diffusé une chanson interdite, « Grândola ». C’était le signal attendu pour le coup d’état organisé par les militaires qui allait changer le destin du pays. Il raconte la Révolution dite « des œillets » de 1974 qui mettra fin au régime dictatorial de Salazar et de son suiveur Marcelo Caetano, à travers deux personnages le capitaine Salgueiro Maia et Manuel. « Ayant longuement consulté ses véritables protagonistes, je sais qu'eux-mêmes se sont vus, ce jour-là, un peu comme des héros hollywoodiens. » Maria de Madeiros, traite donc le sujet comme unun film d’aventure et y ajoute une touche féminine. Wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Capitaines_d%27avril
« on se laisse prendre par la main, en raison (pour une fois) du sujet : des militaires qui désobéissent, une révolution non violente, le vent de la liberté et de la démocratie qui souffle sans faire couler de sang, c'est tellement rare et enthousiasmant que ça fait passer la pilule du conformisme filmique. » Serge Kaganski https://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/capitaines-davril/
J'ai bien aimé le point de vue féminin, et la photographie originale de la représentation des militaires.
Filmographie : Capitaine d’avril 
Avis : Pour mieux connaitre le Portugal et la Révolution des Œillets, ce beau film la raconte.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 24 août 2019

L’amant double

Réalisateur : François Ozon ; Réalisateur français né en 1967. La sexualité, l'ambiguïté, l'ambivalence et la subversion des normes sociales ou familiales sont certains de ses thèmes privilégiés. Etudie le cinéma à l’université et à la Femis. Plus Wikipedia
Pays : France Belgique Année : 2017
Acteurs : Marine Vacth (Chloé) ; Jérémie Renier (Paul Meyer / Louis Delord)
Dir.Photo : Manuel Dacosse
Résumé : inspiré par le roman : Lives of the Twins de Joyce Carol Oates. wikipedia
Chloé est très mal dans sa peau et souffre de maux de ventre. Elle explique très bien où elle en est à son entrée chez le psychologue. Sa thérapie n’avance pas trop, mais psychologue et patiente deviennent amoureux et vivent en couple. Chloé découvre par hasard que Paul a un jumeau qui fait le même métier. Qui s’y frotte s’y pique !
Le film est fascinant, tant on est dans le flottement, les jeux de miroirs, le subconscient et la réalité. Pour tout compliquer les dialogues ne sont pas clairs, on entend des bribes de phrases..
Tant et si bien que l’analyse rationnelle des aventures de Chloé reste difficile et frise le fantastique dans certains aspects architecturaux ou dans les relations avec la voisine, ou l’exposition en cours du musée de Tokyo.
J’ai beaucoup aimé la photographie de Manuel Dacosse qui joue avec les glaces, les couloirs, et les corps. La mise en scènes des ébats amoureux est belle et particulièrement érotique.
Sur la curieuse introduction du film et la coupe des cheveux sans un mot mais lourd de psychodrame voir
« Mes films racontent souvent notre besoin d’imaginaire pour supporter le réel. Dans toute relation de couple, même heureuse, il y a une part de frustration et le besoin d’un espace mental où le fantasme peut s’exprimer. L’autre ne peut jamais satisfaire entièrement nos désirs. On a souvent besoin de plus, ou différemment, d’un à-côté. » François Ozon Dossier Presse
Filmographie : Sous le sable ; Huit femmes ; Swimming Pool ; Le Temps qui reste ; Angel ; Potiche ; Dans la maison ; Jeune et Jolie ; Une nouvelle amie ; Frantz ; L'Amant double 
Avis : Un film déroutant, où le psychologique joue le fantastique. Vous vous poserez des questions même à la fin…. un beau délire sur les jumeaux.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie


samedi 10 août 2019

Coming Home

Le grand moment de la lecture des lettres.
Réalisateur : Zhang Yimou réalisateur chinois né en 1951. Ses parents ont combattu le communisme aux côtés de Tchang Kai Chek. Après un stage agricole prolongé il fait l’école de cinéma de Pékin. Dans la lignée post révolution culturelle, il est un des nouveaux cinéastes chinois. Il signe de nombreux films appréciés en occident : en particulier Epouses et concubines. Plus Wikipedia
Pays : Chine Année : 2014
Acteurs : Gong Li (Wan Yu, la mère) ; Chen Daoming (Yan Shi, le père)
Dir.Photo : Xiaoding Zhao Musique : Chen Qigang
Résumé Le scénario est adapté d'après le livre The Criminal Lu Yanshi de Geling Yan. Ce film était destiné à aller aux oscars représenter la Chine, suite au scandale de ses 3 enfants (quand un seul était permis), il se fait tout petit et se retire. Ce film est dans la lignée de ses œuvres précédentes, privilégiant la photographie et les tons verts, les clairs obscurs. Ici son photographe est Xiaoding Zhao qui tient une grande place aussi dans cette œuvre. Le drame est soutenu par des camaïeux bruns verts, des contrastes et des fondus avec la neige, un paysage de visages anonymes tristes. Le film traite des méfaits de la révolution culturelle de Mao et de l’écrasement des individus devant le politiquement correct. Gong Lee et Chen Daoming sont en harmonie pour décrire cet anéantissement d’un couple, la délation, les conditions misérables et l’omniprésence du pouvoir. Tout le film est une attente, malgré un intermède de danse. Elle attend le retour de son mari, lui qu’un événement déclenche le souvenir. Petit à petit on apprend les circonstances de la vie de WanYu pendant la détention de son mari et les raisons de son arrestation. Par rapport à d’autres de ses films celui-ci est linéaire et intime sans renvoi au temps des sabres et des poignards, la perfidie n’est que sous-jacente.
Ce film n’a pas eu autant de succès que mérité ; pourquoi ? Télérama ne lui accorde qu’un seul T.
« Il filme cette folle histoire d’amour avec son élégance habituelle, mais aussi avec une sobriété qui tranche avec la grandiloquence décorative de ses récentes superproductions en costumes. Zhang Yimou reconstitue minutieusement la période de la Révolution culturelle, mais il délaisse les mouvements de foule pour réussir un film de chambre, où l’essentiel de l’action se déroule dans des espaces confinés. Les jeux de regards et les visages muets sont plus éloquents que les dialogues. » Olivier Père
Filmographie : Le Sorgho rouge ; Épouses et Concubines ; Qiu Ju ; une femme chinoise ; Vivre !; Hero ; Le Secret des poignards volants ; La cité interdite 
Avis : Un film chinois comme je les aime ; lent, intériorisé, à la photographie soignée avec de bons acteurs dont Gong Lee.
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie




Mon amie Victoria

Réalisateur : Jean-Paul Civeyrac scénariste et réalisateur français né en 1964. Fait la Fémis dont il dirigera le département réalisation plus tard. Wiki
Pays : Français Belge Année : 2014
Acteurs : Pascal Greggory (Le père de Thomas), Alexis Loret (Edouard), Catherine Mouchet (la mère de Thomas), Guslagie Malanda (Victoria), Nadia Moussa (Fanny), Pierre Andrau (Thomas) ; Tony Harrisson (Sam)
Résumé : d'après le roman de Doris Lessing: Victoria et les Staviney ; ici transposé à Paris. Entre le nom de Doris Lessing et les 3 T de Télérama j’avais pris rendez-vous avec ma TV… Bien déçue je me suis demandée par où Olivier Guichard avait été séduit. Le film est très plat, filiforme sans pépite, tout est prévisible. Le jeu des acteurs est un non-jeu…ennuyeux, certes la vie l’est aussi et particulièrement celle de cette pauvre fille, elle a certainement des côtés intéressants à montrer, puisque son amie veut écrire sa vie. Je reste sur ma faim, d’autant que son amoureux, Thomas, n’est pas plus démonstratif.
« Comme dans le roman de Doris Lessing, Victoria (Guslagie Malanda) est un être sensible, secret, et qui se blinde pour ne rien extérioriser. Elle se sait d’emblée perdante et étrangère en tant que noire dans son propre pays. Le cinéaste a fait le choix, pour entrer dans l’intimité de Victoria, d’utiliser la voix off de sa meilleure amie, Fanny (Nadia Moussa), noire elle aussi. » Avoir alire.
Filmographie : Mon amie Victoria ; Ni d'Ève ni d'Adam ; Des filles en noir ; Toutes ces belles promesses 
Avis : Film ennuyeux sur le quotidien d’une jeune femme noire, le racisme banal, l’enfermement psychologique et l’ignorance citadine des uns et des autres.
Note : 6/10 Rédigé par Jacquie




samedi 27 juillet 2019

Le grand bain

Réalisateur : Gilles Lellouche Acteur, réalisateur, scénariste, français né en 1972. De nombreux
Une équipe qui fait sens !
personnages interprétés dont Les petits mouchoirs, Le sens de la fête, Ma vie en l’air. Réalisateur pour Narco, Les infidèles. Wikipedia
Pays : France Année : 2018
Acteurs : Mathieu Amalric (Bertrand) ; Guillaume Canet (Laurent) ; Benoît Poelvoorde (Marcus) ; Jean-Hugues Anglade (Simon) ; Philippe Katerine (Thierry) ; Virginie Efira (Delphine) ; Leïla Bekhti (Amanda) ; Marina Foïs (la femme de Bertrand)
Dir. Photo : Laurent Tangy
Résumé : Une comédie très réussie,, où les personnages réunis, pas par hasard mais parce qu’ils sont « paumés », à l’entrainement dans une piscine. La quasi nudité des corps remet ces dépressifs dans une certaine animalité comme si on avait gommé leur situation sociale, leurs infirmités. Pour faire le poids, leurs entraineuses sont aussi des rescapées de la vie, une alcoolique anonyme, une sportive réduite à la chaise roulante. Chacun essayera de dépasser ses handicaps. Le film doit beaucoup à chacun des acteurs qui campent des personnages marqués par les tribulations de la vie. On pense à « Full monthy » ou au film américain « Rasta Rocket ». Cette comédie à l’instar d’un conte donne du courage aux faibles, ici principalement les déprimés ou malheureux, et montre que la volonté partagée par une équipe fait des merveilles.
« Reprenons du début. Voici Bertrand (Mathieu Amalric), dépressif chronique mais mari aimé, qui a dépassé depuis belle lurette le stade du faux-semblant. Laurent (Guillaume Canet), l’homme en colère quitté par sa femme, qui ne sait plus que régler des comptes avec la vie. Marcus (Benoît Poelvoorde), le petit patron mythomane qui coule avec sa boîte sans vouloir l’admettre. Simon (Jean-Hugues Anglade), le rockeur has been qui y croit encore mais ne peut même plus en convaincre son adolescente de fille. Thierry (Philippe Katerine), l’employé - hypertimide de la piscine municipale qui se gave de sucreries. Avanish (Balasingham Thamilchelvan), le Sri-Lankais jovial et rondouillard qui ne parle pas un mot de français et en lequel le groupe trouve, pour cette raison même peut-être, une source solide de compréhension et de réconfort. » Le Monde
Filmographie Narco ; Les infidèles ; Les petits mouchoirs ; Le grand bain. Avis : Une comédie rafraichissante, qui fait du bien.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie