lundi 25 janvier 2010

La merditude des choses

Réalisateur : Felix Van Groeningen Après avoir fait des études de cinéma, il travaille à des mises en scènes au théâtre. Il est maintenant considéré comme l’un des novateurs de la nouvelle vague belge.
Pays : Belgique Année : 2009
Acteurs : Kenneth Vanbaeden (le jeune Strobbe) ; Valentijn Dhaenens ( l’adulte Strobbe) ; Koen De Graeve (Celle le père) ; Wouter Hendrickx (Petrol) ; Johan Heldenbergh (Baraqué) ; Bert Haelvoet (Koen); Gilda De Bal (grand-mère)
Dir. Photo : Ruben Impens. Musique : Jef Neve
Résumé : Ce scénario est tiré d’un roman autobiographique de Dimitri Verhulst.
Le jeune Gunther est élevé par son père, on ne sait pas ce qu’est devenue la mère…le père est le facteur de la ville ayant le plus de débits de boissons sur son parcours… L’école n’est pas son fort, mais il y trouve son compte et des amis. Felix van Groningen le prend depuis sa période d’écolier qui écrit des punitions fantaisistes, jusqu’à son âge adulte où il écrit encore… Il intercale des commentaires faits par l’adulte qu’on devine et qui raconte sa vie.
Le film est un festival de gags propres aux Belges et à la culture de la bière. Au-delà du comique, on nous montre les excès et difficultés pour sortir des situations pourries par l’addiction à l’alcool. Cependant, même saouls les oncles restent de braves types, et la grand-mère est magnifique de courage, la cellule familiale est toujours présente grâce à elle et guide Gunther dans la construction de sa personnalité dans une atmosphère d’amour tout azimuts.
Le jeune acteur se sort bien de son rôle en étant sobre, les oncles sont époustouflants et la grand-mère très vraie. On sent de l’observation dans tout ça, il en sort beaucoup de tendresse.
Le Dir Photo est Ruben Impens qui a filmé « Moscou Belgium » commenté dans ce blog, ici aussi il excelle dans le familier et la scène étroite voir bondée…
Lire l’article de Thomas Sotinel :
Filmographie : Truth or dare ; 50cc ; Steve + Sky; Des jours sans amour; La Merditude des Choses ;
Avis : Film comique, bien que relatant l’histoire d’un enfant dans une famille de buveurs impénitents. Humour belge bien décalé, un grand plaisir à voir car bien réalisé. On pense un peu à Mannekenpiss dans toute cette truculence.
Note : 9/10  Rédigé par Jacquie

mercredi 20 janvier 2010

Bright Star

Réalisateur : Jane Campion. Réalisatrice néozélandaise née en 1954, commence à filmer en 1980. Elle doit son succès à la Palme d’Or reçue à Cannes en 1993 pour sa Leçon de piano.
Pays :France UK Australie Année : 2009
Acteurs :Ben Whishaw (Keats); Ben Whishaw (fanny); Paul Schneider (Charles Brown); Kerry Fox (la mère) Dir. Photo : Greig Fraser
Résumé : Jane Campion, avec Bright Star nous brosse les dernières années de la vie du poète anglais John Keats, et en particulier son amour pour une jeune femme de la bourgeoisie londonienne. C’est donc un film sur un amour romantique avec un poète ce qui induira la légèreté du ton et la profondeur des sentiments.
Grâce à la sensibilité féminine de Jane Campion, le film est romantique mais pas « vide ». A côté de l’histoire biographique, les personnages sont réellement vivants devant nous et portent leur amour comme une passion totale presque enfantine, au-delà des choses matérielles et contingentes. Tout se passe au niveau des sentiments, de la présence, des effleurements, l’amour s’exprime dans les mots, les ententes même si l’attirance physique des deux jeunes gens est bien perçue. Cette mise à distance des corps renforce la profondeur et la pureté des sentiments échangés et de l’engagement des deux êtres. Jane Campion donne aussi grâce aux décors bucoliques chers aux âmes anglaises une idée d’amour surréel, au-delà du visible. Les poèmes de Keats dits en situations dans cette nature, ou dans un moment d’intimité donnent la dimension poétique au film qui vit au pas de cette poésie. Les images sont très travaillées tout comme les décors et les harmonies de couleurs particulièrement réussies, elles aussi nous parlent de fraicheur de spontanéité. Tout le film est comme un tableau qui nous livre une trame, un fil qui fut le destin d’un poète et de sa muse. Les deux acteurs sont simples et très présents, on est dans leur histoire.
Stéphane Leblanc en parle très bien . Pierre Assouline aussi qui nous confie : « Mais s’il est un livre que l’on va quérir fébrilement à la sortie du cinéma, c’est bien Ode à un rossignol et autres poèmes (62 pages, 25 euros) traduit de l’anglais par Fouad El-Etr… »
Filmographie : Bright Star ; Chacun son cinéma ; le journal de l’eau ; In the cut ; Holly smoke ; The portrait of a Lady ; la leçon de piano ; An angel at my table ; Sweetie
Avis : Un très bon film, reposant et ces temps ce n’est pas du luxe… le romantique de l’époque est rendu par divers procédés de prises de vues sans verser dans le cliché. Des petites variantes à la vie des personnages ont été ajoutées qui rendent le film plus enraciné dans la réalité. La poésie de John Keats est présente en trame dans tout le film et y donne un intérêt et une direction littéraire qui fait la force du film. C’est à l’évidence l’œuvre d’une grande réalisatrice, car le sujet n’est pas facile.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 15 janvier 2010

Agora


Sélection à Cannes 2009
Réalisateur : Alejandro Amenábar cinéaste espagnol né en 1972. Produit depuis une dizaine d’années de bons films et est une des figures essentielles du cinéma en Espagne. Actuellement avec Agora sa reconnaissance par les espagnols est au plus haut.
Pays : Espagne Malte Année : 2009
Acteurs :Rachel Weisz (Hypatie) ; Oscar Isaac (Oreste), Max Minghella (Davus) ; Ashraf Barhom (Ammonius) ; Michael Lonsdale (Théon).
Dir. Photo : Xavier Giménez
Résumé : La vie d’Hypathie d’Alexandrie est racontée par Aménabar avec un gros budget utilisé à fabriquer de beaux décors et à employer une multitude de figurants. Cette femme philosophe et astronome enseigne à Alexandrie, et se trouve mêlée avec ses élèves à des combats de chrétiens qui devenant nombreux se transforment en fanatiques. Un incident met le feu aux poudres, et les mauvaises réactions des autorités déclenchent le sac de la bibliothèque dans laquelle les lettrés et les romains se sont réfugiés. Du sang, des glaives et des atrocités pleuvent de partout, et la culture est submergée par la barbarie. Entre temps un esclave est amoureux de sa maitresse, la belle philosophe, ainsi qu’Oreste. Des années plus tard certains élèves ont des postes de responsabilité comme Oreste le préfet de l’empereur romain, un autre est évêque etc. Les affrontements religieux recommencent et cette fois il ne s’agit plus des dieux romains contre les chrétiens, mais des chrétiens qui cherchant à prendre le pouvoir lancent des nuisances vers les juifs…
Le film court ainsi plusieurs lièvres à la fois : une fresque historique sur la destruction de la bibliothèque, la vie d’une femme philosophe sous l’Empire Romain à Alexandrie et le début de découvertes importantes en astronomie, une histoire d’esclave amoureux de sa maitresse, des guerres de religions avec les dangers du fanatisme religieux, dont les conséquences pour les femmes sont toujours réelles ; c’est St Paul qui a déconsidéré la femme au nom de qui au fait ? C’est beaucoup, les sujets ne sont pas approfondis et les personnages paraissent un peu « soap opera ».
Filmographie : Agora ; Mar adentro ; Les Autres ; Ouvre les yeux ; Tesis.
Avis : Bon film commercial, ni axé sur la philosophie, ni sur la perte pour la culture de la bibliothèque d’Alexandrie. Le grand message c’est le fanatisme religieux c’est dangereux ( au cas où on ne le saurait pas). J’ai trouvé le tout un peu long et le film assez décousu, mais la fresque et les acteurs sont beaux.
18/01/10 Bon! je devais être de mauvaise humeur, et je corrige. Le film vaut la peine de le voir si vous aimez les fresques historiques. Le réalisateur étant espagnol on peut comprendre qu'il y ait des comptes à régler encore maintenant avec la pression religieuse. Après tout Davus est mort avant de nous transmettre la sagesse suivante : la Paix ne s'obtient que dans un monde de Justice et qui partage ses ressources. A chacun de briser ses propres liens d'esclavage au matérialisme et au profit.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie

vendredi 1 janvier 2010

Rapt

Réalisateur : Lucas Belvaux : acteur et réalisateur Belge né en 1961. Commence comme acteur, est remarqué dans Poulet au vinaigre. Livre une trilogie qui le fait connaitre comme metteur en scène.
Pays : France-Belgique   Année : 2009
Acteurs : Yvan Attal (Stanislas Graff) Anne Consigny (Françoise Graff) André Marcon (Peyrac) Françoise Fabian (Marjorie) Alex Descas (l’avocat) Michel Voïta (le commissaire)
Dir. Photo : Pierre Milon
Résumé : Lucas Belvaux prend son inspiration dans un fait divers qui s’est passé il y a quelques années, mais qui avait marqué l’opinion par la cruauté de ses ravisseurs qui lui avaient coupé un doigt. L. Belvaux choisit de s’attacher aux vies « cachées » des personnages, ainsi comme le baron Empain, Stanislas mène une double vie et fréquente des milieux fort différents et parfois proches du pouvoir ou de la délinquance. D'un autre côté, il explore avec le comportement de sa proche famille, les failles d’une situation très bourgeoise, les caractères, les personnages fragiles ; derrière l’apparence, chacun se sent seul. Ensuite, il dépeint l’intimité des directions financières… les luttes feutrées, les avocats d’affaires et la police, car c’est aussi un policier même si le suspense n’existe pas ici. De tout côté, Lucas Belvaux décrit la souffrance : de l’homme enlevé et maltraité ou de l’homme déjugé et écarté, souffrance aussi de sa famille désemparée sans nouvelles, dans l’angoisse des événements. Voir une émission de Fr3 sur culture box. Voir le site du film : www.rapt-lefilm.com
Filmographie : Un couple épatant, Cavale et Après la vie. La raison du plus faible. Rapt.
Avis : film honnête, sans plus. N’étant pas un vrai policier j’aurais aimé entrer davantage dans la psychologie des personnages de ce drame, nous en savons peu sur Stanislas et sa femme sur leurs sentiments, sur ce que Stanislas trouve au jeu… le film est plus un documentaire rondement mené sur un rapt qu’une fiction, dommage. Yvan Attal et Anne Consigny sont très bien, l’un comme rôle principal et l’autre comme discret partenaire.
Note : 7/10 rédigé par Jacquie

lundi 28 décembre 2009

Pot Bouille

Réalisateur : Julien Duvivier 1896-1967 est un réalisateur français qui a marqué les années 1930 à 1960. Il commence sa carrière avec des films muets. Pendant la guerre il part tourner aux US. Il travaille ses scénarios avec des écrivains tels que Jean Anouilh, Barjavel etc. Il tourne avec Gabin, Blier, Vivian Leigh, Boyer etc.
Pays : France Année : 1957
Acteurs : Gérard Philipe : Octave Mouret ; Danielle Darrieux : Madame Hédouin, patronne de Au bonheur des dames ; Dany Carrel : Berthe ; Jacques Duby : Auguste ; Jane Marken : la mère de Berthe ; Olivier Hussenot le père de Berthe ; Anouk Aimée : Marie ; Micheline Luccioni : Valérie Vabre, la femme hystérique Dir. Photo :
Résumé : Adaptation du roman de Zola (Pot Bouille écrit en 1882). Dans le Paris du Second Empire, Octave Mouret jeune et beau garçon arrive de province pour faire sa carrière. Il loge chez un oncle architecte dans un immeuble bourgeois. Dans cet immeuble plusieurs familles sont installées dont celle de Berthe,. Cette jeune fille, que sa mère essaye de marier rapidement à un bon parti, croise Octave à son arrivée et est très attirée par lui…. Octave logera au dernier étage dans une chambre d’amis indépendante. Il s’aperçoit des habitudes « coupables » des messieurs et de certaines dames de la maison, toute la vie tourne autour de l’adultère et de la frivolité…. Octave travaille comme employé au Bonheur des Dames et vend des tissus, avec succès, pour la propriétaire de la boutique : la froide, mais belle Madame Hédouin. Octave essaye son charme comme sur les autres femmes, mais ça ne marche pas….
Le tout est une satire des mœurs d’une certaine bourgeoisie et une peinture de la vie des petites gens à Paris. Le film montre le contraste entre les deux populations et leurs «travers». C’est Zola de toute façon ! et la version de Duvivier…
Filmographie : La Belle Équipe ; Pépé le Moko ; La Fin du jour ; Panique ; Le Petit monde de don Camillo ; Voici le temps des assassins ; L’homme à l’imperméable, La femme et le pantin ; Ana Karénine ; Un carnet de bal ; Chair de poule ; le diable et les dix commandements ; Pot Bouille.
Avis : Julien Duvivier déploie toute une panoplie de bons acteurs dont certains seront très célèbres comme Gérard Philippe, Anouk Aimée, Danielle Darrieux, Danny Carrel. C’est donc presque une anthologie d’acteurs de cette époque. Le film lui-même est marqué par les habitudes du travail en studio. Le travail de mise en scène est très précis, les dialogues sont sensiblement empreints de théâtre. Donc on note en final, un film peu vivant mais très bien fait, dont le sujet prête à comédie. Ce film doit être vu dans le cadre de l’année Gérard Philipe !
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie

lundi 21 décembre 2009

La Chartreuse de Parme



Réalisateur : Christian Jaque (1904-1994) cinéaste français (de 1931 à1985) au style léger (dans le bon sens du terme) et aux très nombreux films a dessiné une carrière très réussie, pleine de succès. Meilleur scénario en 1937 à Venise pour les Perles de la couronne, meilleur réalisateur en 1952 à Cannes pour Fanfan la Tulipe puis reçoit un César d’honneur pour sa carrière en 1985. Travaille et produit beaucoup avec de très grands acteurs : Fernandel, Brigitte Bardot, Pierre Brasseur, Hossein, Delon etc. Voir deux sites bien informés  encyclo et http://www.cinemapassion.com
Pays : France Italie Année : 1948
Acteurs : Gérard Philippe (Fabrice del Dongo) Maria Casarès (la duchesse Sanseverina) Renée Faure (Clélia Conti ) Louis Salou (le Prince) Lucien Coëdel (Rassi)
Dir. Photo : Nicolas Hayer
Résumé : D’après l’un des derniers romans de Stendhal écrit en 1838 ; de ce vaste ouvrage Christian Jaque et Pierre Véry extraient les caractères de Fabrice et de la Duchesse. Le premier est un jeune homme orphelin qui est protégé par sa tante la duchesse Sanseverina qu’il vient rejoindre à Parme. Fabrice est un grand séducteur qui s’amourache de toutes les belles filles qu’il rencontre au grand désespoir de sa tante qui n’a d’yeux que pour lui et de son amant le comte Mosca qui se voit très délaissé par sa belle.
Ce film a été produit suite à des accords entre la France et l’Italie. Le résultat devait être « haut de gamme » et le tournage a duré 6 longs mois dans la chaleur de l’été italien. A cette époque G.Philippe n’était pas encore une grande vedette, mais un bon acteur de théâtre.
Christian Jaque avec la chartreuse de Parme, nous livre une version cape et d’épée du roman de Stendhal, avec une satyre de la vie politique d’un Prince fantoche et autoritaire. L’histoire de ce pays où règnent tyrannie, tribunaux d’exception, mise au cachot pour délit d’idées n’est pas sans évoquer les malheurs de la 2e guerre mondiale qui vient juste de s’achever. Les prestations de Gérard Philippe et Maria Casarès sont éblouissantes, et bien servies par des seconds rôles non moins prestigieux tels que : Renée Faure (Comédie Française), l’italien Tullio Carminatti, et Lucien Coëdel.
Filmographie : François 1er, Les perles de la couronne, Les disparus de St Agil, Un revenant, L’assassinat du père Noël, Boule de suif, La chartreuse de Parme, Fanfan la tulipe, Nana, si tous les gars du monde, Babette s’en va en guerre, Madame sans gêne, les pétroleuses,
Avis : Un des films qui ont marqué toute une génération de cinéma en particulier en France et en Italie. Le jeu de Gérard Philippe ou de Maria Casares vaut le déplacement ou l’achat du DVD. C’est un film qui peut se voir et se revoir sans ennui (bien que long : 2 h45).
Note : 9/10Rédigé par Jacquie

mardi 1 décembre 2009

Sommeil Blanc







Ce film sort aujourd'hui! prenez une longueur d'avance et soyez les premiers à le voir et à en parler.





Réalisateur : Jean Paul Guyon. Après des études de cinéma à Paris, il commence en 1997 à travailler dans la production. Depuis, il travaille à la production de documentaires, téléfilms et longs métrages. Il écrit et réalise trois courts métrages : «Le Passeur » en 1998, « L’autre Voyage » en 2000 et « La Vérité sur Ariane » en 2002. « Sommeil blanc » est son premier long métrage.
Pays : France Année : 2009
Acteurs : Hélène de Fougerolles (Camille), Laurent Lucas (Thomas le mari), Marc Barbé (Philippe), Julien Frison (Romain). Dir. Photo :Marc Tevanian Musique : David Moreau
Résumé : Camille, une jeune femme peintre vit en Ardèche dans une ancienne auberge, isolée dans la nature. Au moment de déménager et de rejoindre son mari, médecin à Chambéry, elle se sent troublée de quitter la montagne, le lac, la forêt. Son malaise de partir la rend encore plus sensible à la nature et taciturne, elle ne supporte plus la présence de sa famille, elle devient insomniaque et recule le moment de faire les derniers cartons… Un événement imprévu va faire basculer la tranquillité du lieu : Camille rencontre un adolescent très secret, surgissant de nulle part, l’intrigue et lui fait peur à la fois… cette rencontre éveille des échos dans le passé de Camille…
S’inspirant d’un roman policier G.J.Arnaud Jean Paul Guyon et Lucien Carpentier, co-scénaristes, ont adapté l’histoire pour l’écran. Avec un petit budget l’équipe a réussit un film dramatique qui nous tient en haleine du début à la fin.
Ce que confie JP.Guyon « J’avais justement envie d’explorer cette voie d’un fantastique à la Henry James qui repose davantage sur l’état intérieur d’un personnage, sur le mystère des êtres, plutôt que sur des évènements extérieurs. L’idée était donc bien d’être à la croisée des genres : partir d’une situation réaliste et travailler l’intériorité de Camille ; mais du point de vue de son ressenti, en m’éloignant de la psychologie. Et du coup être dans la sensation, dans l’évocation d’un monde intérieur, avec toute l’ambiguïté que cela peut comporter. » et sur la sensation de fragilité de la situation de Camille dans cet environnement dramatique : « cela nous a conduit, avec Lucien Carpentier, mon co-scénariste, à chercher une instabilité dans la narration : tout peut basculer en permanence, dans le fantastique, le romanesque, la violence… »
Voir l’analyse complète du dossier de Presse sur le site officiel
Filmographie : premier long métrage
Avis : Ce drame mêle étude psychologique et faits divers avec beaucoup de finesse, le jeu d’Hélène de Fougerolles constant et sobre traverse et porte le film. Presque sans paroles elle nous montre une jeune femme solitaire, puis le film découvre les failles du personnage. Dès qu’on croit que le film va verser dans le banal de la vie, c’est une autre solution qui est choisie, un autre dénouement, on ne s’ennuie pas du tout. Je crois que c’est un excellent début pour un premier film. Je l'ai vu, et j'y retourne!
Note : 8/10 Rédigé par Jacquie