lundi 14 octobre 2013

La Belle et la Bête

Une des superbes réalisations d'Henri Alekan
A la faveur d'une restauration du film, nous avons profité gratuitement de revoir le film sur Arte.
Prix Louis-Delluc en 1946. 
Réalisateur : Jean Cocteau poète, cinéaste, peintre, né en 1889 et mort en 1963 à Milly-la-Forêt. Cet homme au mental et la sensibilité puissante a marqué toute son époque. Quoi qu’il en soit de sa vie tapageuse, il restera toujours l‘homme de lettres raffiné touchant à tous les arts  et nous laissant une œuvre importante. Pour la biographie et plus d’informations, reportez vous aux encyclopédies… Pour l’œuvre cinématographique, on peut en dire qu’elle est originale, puisant dans les racines des contes et mythologies avec une mise en scène suggérant le fantastique. Cependant ses films sont intellectuels et ne touchent donc pas un large public.
Pays : France Année : 1946
Acteurs : Josette Day (la Belle) ; Jean Marais (Avenant et la Bête, le Prince) Michel Auclair (Ludovic) ; Mila Parély (Félicie) ; Nane Germon (Adélaïde) ; Marcel André (Le père) ; Dir. Photo : Henri Alekan
Résumé : D’après des contes dont l’origine se perd dans la nuit des temps, mais dont l’écrit qui a servit le plus Cocteau, est : La Belle et la Bête reprise du roman de Madame de Villeneuve en conte, par Madame Leprince du Beaumont XVIIIème siècle. Le film de Cocteau est celui d’un poète, la vision qu’il nous donne de ce conte s’adresse au rêveur, à l’enfant qui sommeille en nous. Est-ce que cette histoire est plausible ? définitivement non ! L’aspect esthétique n’est pas des moindres, Henri Alekan, grand « passeur » de lumière donne au noir et blanc son aspect fantastique. En particulier dans un couloir du château de grands voilages rétro-éclairés se balancent dans l’air nocturne, à la fois signifiants de fantômes et de vies berçant La Belle ; c’est une image superbe. Cocteau associe à l’histoire ses touches personnelles : le miroir, les représentations de la mort telles que la biche, la rose coupée. L’art, avec en particulier, la sculpture est très présente dans le décor du château… les yeux pétillent et luisent dans presque toutes les sculptures. Enfin dans ce dernier registre la lumière qui guide dans l’obscurité est magnifiée par l’apparition d’un bras qui tient le chandelier et les bougies qui s’allument au fur et à mesure de la progression. Je ne parlerai pas des acteurs et encore moins de Jean Marais qui est à la fois acteur et mêlé au scénario, car des documents existent qui traitent de l’acteur et du couple. Pour la morale du conte… point besoin de commentaires, dans la vie il n’y a que l’AMOUR !
Néanmoins, on peut s'interroger sur nos motivations à lire ou regarder des contes, pourquoi y prenons-nous tant de plaisir? est-ce que ce n'est pas pour y voir ce triomphe réconfortant? et oubliant notre quotidien de difficultés, rêver à cette toute puissance de l'Amour... qu'on pourrait toucher du doigt ...mais qui se dérobe... rechercherions-nous la Joie!
Filmographie : Le Sang d'un poète ; La Belle et la Bête ; L'Aigle à deux têtes ; Les Parents terribles ; Orphée ; Le Testament d'Orphée 
Avis : Film culte à voir et revoir d’autant plus qu’il vient d’être restauré. C’est un conte très convenable... les enfants peuvent le voir, d’ailleurs W.Disney s’en est inspiré pour ses cartons. 
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


1 commentaire:

Françoise a dit…

je ne me lasse jamais de le voir, même si les ans ont passé...

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