samedi 12 août 2017

Lola Pater

 
Chez le notaire, un fils et une mère? pour la disparition du père?
Réalisateur : Nadir Moknèche réalisateur franco-algérien né en 1965. Passe son enfance en Algérie, puis retourne en France pour des études et s’oriente vers le cinéma. Il suit un cours de réalisation à New York.
On ne trouve pas beaucoup d’information sur ce réalisateur, pourtant attachant avec ses personnages colorés, algériens ou issus de l’immigration…
Pays : France Belgique Année :2017
Acteurs : Fanny Ardant(Lola) ; Tewfik Jallab (Zino) ; Nadia Kaci (Rachida) ; Véronique Dumont (la compagne de Lola)
Dir. Photo : Jeanne Lapoirie
Résumé : Le sujet de la transsexualité est toujours un peu scabreux… tant on est toujours prisonniers de son héritage de schémas simplistes. Ici pas question de rires, mais parfois de sourire aux situations décrites. On ressent beaucoup de tendresse pour cette Lola qui n’ose pas aborder son fils de face, bien que l’envie de le retrouver et donc de tout avouer soit grande. Le drame c’est 20 ans de silence et de non-dit qui creusent des espoirs et des interprétations, envahissant le réel au point de le nier. Le travail de Moknèche est de mettre en scène des sentiments embarrassant notre morale et notre culture. Nous savons tous que ces situations existent, mais tant que nous n’y avons pas été confrontés… c’est du virtuel, du roman. Ici, un homme s’est identifié en femme et parait bien équilibré, à la faveur du décès de sa femme on va comprendre le prix à payer : son désespoir d’avoir du rompre la vie familiale (démonstration un peu poussive…). Comprendre c’est bien, mais accepter c’est encore loin !
Les deux acteurs Fanny Ardant et Tewfik Jallab sont très crédibles, et le film repose sur leur expression fluctuante au cours du temps, faite d’espoirs et de peurs. Lola est éblouissante « inoxydable » et Zino un boisseau de puces récalcitrantes qui ne sait plus qui il est dans tout ça.
A noter, un très bon second rôle de la compagne de Lola joué par la comédienne (Belge ?) Véronique Dumont, tout en retenue.
La photographie des visages et des choses est belle : le Paris des galeries, le cimetière, le mas en Camargue, la moto est presque un personnage, mais s’exprime moins que le chat... pour les acteurs la douceur des visages nous invite à les sentir proches.
Le film pose le problème de notre morale d’un étrange point de vue : aurions-nous aimé être l’enfant de cet homme ? il donne à réfléchir.
Dossier Presse
Filmographie : Délice Paloma ; Viva Laldjérie ; Goodbye Morocco ; Lola Pater 
Avis : Un beau film sur la transsexualité visible par les familles, mais l’alcool et les cigarettes sont très présents ! c’est tout pour les vices… un bon sujet de réflexion après Danish Girl et Laurence Anyway.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie






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