lundi 12 juin 2017

Le fils unique

Un plan habituel d'Ozu; au ras du sol

Version restaurée Carlotta films

Réalisateur : Yasujiro Ozu réalisateur japonais 1903-1963. Enfance loin du père, va au cinéma plutôt que d’étudier, échoue à l’entrée en fac et devient instituteur à la campagne. Puis école d’assistants opérateurs. Sa carrière démarre après la guerre, très vite le succès. Son style s’affine et les scénarios tournent autour de la famille et des sentiments et attentes des personnages. Ozu ne devient célèbre en Europe qu’après sa mort en 1936. Inconnu en France jusqu’en 1978. Plus
Pays : Japon Année : 1936
Acteurs : Chōko Iida (Tsune Nonomiya) ; Shinichi Himori (Ryosuke Nonomiya) ; Yoshiko Tsubouchi (Sugiko) ; Chishū Ryū (professeur Ookubo)
Dir.Photo : Shojiro Sugimoto Musique Senji Itô
Résumé : les sujets traités ici sont : l’influence des parents sur les enfants, l'absence du père, les débuts de l’industrialisation du travail de la soie, la misère « heureuse des employées », le désert culturel des plus pauvres, L’espoir et la Volonté. La phrase prologue : Le drame de la vie commence avec les relations parents enfants, en dit long sur le thème. L’enfance et l’adolescence sont riches en espoirs, envies de réussite. De l’un à l’autre un effort financier est demandé à la famille, puis un effort intellectuel dans la continuité demande de la volonté pour ne pas se contenter d’un bonheur simple. C’est l’histoire de Ryosuke parti du village où sa mère travaille dans une filature de soie. Avec des découpages en périodes datées on assiste à la modernisation des procédés de filature. A vous de voir si c’est pour le mieux... La mère, Tsune, voyage jusqu’à Tokyo pour voir son fils, elle apprend qu’il est marié… puis qu’il a un fils… Le fils est gêné de montrer la petite vie qu’il mène et essaye de faire diversion. La façon de filmer d’Ozu est étonnante, déjà il filme au ras du tatami… mais pour nous c’est là qu’ils sont assis. De l’aéroport au petit village où vit le fils, on ne voit que l’aile avant du taxi… et Ryosuke commente la ville à sa mère… De nombreux plans sont vides d’action, à commencer par le premier qui montre une lampe à pétrole… les gros plans sur les personnages sans aucun dialogue laissent appréhender la situation dramatique et la déchirure entre ce que la mère imaginait et la réalité. « Dans les scènes clés de la double discussion devant l'incinérateur puis, le soir à la maison, de la mère et du fils, c'est la mère qui, toujours, encourage son fils, déçu par les promesses de la grande ville, à poursuivre sur le cycle de la vie. » lire l’article très documenté du ciné-club de Caen
Filmographie : Gosses de Tokyo ; Histoire d'herbes flottantes ; Voyage à Tokyo ; Le fils unique ; Bonjour ; Le Goût du saké ; Fleurs d’équinoxe, Fin d’Automne, Dernier Caprice, (les 6 derniers sur ce blog sept oct 2008) 
Avis : Pour les amateurs de l’art d’Ozu, un de ses premiers films parlants.
Note : 10/10 Rédigé par Jacquie


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