lundi 26 mars 2012

Betty

Inoubliable, Marie Trintinant
Une prochaine diffusion pour les amateurs : Dimanche 01/04/2012 à 22:35 sur 13e Rue

Réalisateur : Claude Chabrol. 1930-2010 Acteur, Réalisateur, Producteur français. Il reçoit en 1959 le prix Jean-Vigo et le Grand Prix du Festival de Locarno pour le Beau Serge. La même année lui est accordé un ours d’or pour Les cousins. Il a laissé le souvenir d’un réalisateur talentueux et prolixe autant par ses films que par ses œuvres pour la TV. 
 Pays : France Année : 1991
Acteurs : Marie Trintignant (Betty) ; Yves Lambrecht (Guy le mari); Stéphane Audran (Laure) ; Jean-François Garreaud (Mario son amant) ; Dir. Photo : Bernard Zitzermann
Résumé : d'après le roman de Georges Simenon, Claude Chabrol monte un film sur la classe des riches « traditionnalistes ». La pression des conventions, des familles sur un couple mène celui-ci droit dans le mur. Lui d’une famille BCBG, tombe amoureux d’une jeune femme un peu fantasque. Elle ayant vécu une enfance difficile marquée par une séance de jambes en l’air à laquelle elle assiste par hasard. Le film étale une critique de l’éducation et des manières dans les familles (qui croient se situer au dessus de nous, bref du vulgaire…). Le film montre l’obéissance du fils à la mère, comme il se doit, au détriment de sa femme qu’il aime. Elle, Betty, est obsédée par le sexe et ne peut se contenter de son mari, elle boit beaucoup d’alcool. L’inévitable arrive, et la famille va régler le départ de Betty à coup d’argent et d’un contrat lamentable… Elle boit dans tous les bars ouverts et suit un curieux médecin dans un petit restaurant de banlieue… Toute l’intrigue est noyée dans les brumes de l’alcool, alcoolisme mondain, qui mène toujours l’héroïne (ici c’est pas une drogue, c'est Betty) et pas seulement elle, vers le désastre.
Marie Trintignant est superbe en bourgeoise dans son petit tailleur (qui ne se salit pas vous le remarquerez) elle se vautre comme une autre ferait du footing ; c’est impressionnant. Elle arrive à interpréter une vie sidéralement vide. Aspect que le metteur en scène renforce avec les intérieurs vides, clairs, blancs comme le petit tailleur.
Filmographie : Le Beau Serge ; Les Cousins ; Les Bonnes Femmes ; La Femme infidèle ; Que la bête meure ; Le Boucher ; Les Fantômes du chapelier ; Madame Bovary ; L'Œil de Vichy ; La Cérémonie ; Merci pour le chocolat ; L'Ivresse du pouvoir; Bellamy  
Avis : le film date un peu, mais est quand même une très belle œuvre sur la dépression+alcool dont on sent les prémices dès le début, vu que le film commence en pleine nuit par une femme imbibée qui continue à boire en automate. Le scénario très astucieusement traité par des touches mélangeant les temps, évoque déjà l’idée de tanguer. Marie Trintignant nous donne presque la migraine à force de boire… quand elle se repose dans son lit, nous aussi…
Note : 8/10 rédigé par Jacquie.





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