Oyez! oyez ! si vous vous dépêchez un peu vous pourrez visionner les quatre films d'Eric Rohmer:
Conte de printemps
Conte d'été
Conte d'automne
Conte d'hiver
Ceci sur Arte pendant la rétrospective de la cinémathèque. Encore quelques jours, jusqu'au 11 février, je crois.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-017119/eric-rohmer/
jeudi 31 janvier 2019
lundi 28 janvier 2019
Pauline à la plage
Ours d’argent Berlin
Réalisateur : Eric Rohmer : réalisateur et scénariste français, né en 1920 et mort en 2010. Il crée une vingtaine de films pendant sa carrière, souvent organisés comme une œuvre littéraire. Il est classé dans la « nouvelle vague » mais son cinéma est très atypique. Ses films assez intellectuels ne plaisent pas à tous. Son cinéma est récompensé dans son ensemble par un lion d’or à Venise en 2001. Plus
Pays : France Année : 1983
Acteurs : Arielle Dombasle (Marion) ; Amanda Langlet (Pauline) ; Pascal Greggory (Pierre) ; Féodor Atkine (Henri)
Dir. Photo : Néstor Almendros
Résumé : Dans la veine désœuvrement des vacances, une jeune femme nymphette, Marion, emmène sa jeune cousine, Pauline, en vacances sur une plage normande. Les intrigues amoureuses et les quiproquos vont se succéder comme dans une pièce de boulevard, mais avec des paysages tendres et des lumières douillettes. La prise de vue lointaine ou proche selon les besoins, conversation ou non, nous montre une plage normande hors saison. De ce morne quotidien va surgir un coup de foudre pour Marion, une amourette pour la jeune Pauline. Dans ces amours il y aura aussi le non amour d’un soupirant au long cours, le méchant ou le loup lubrique, la simplicité.
Il y aura des discours autour des attentes et espoirs de chacun, des rêveries, et des affirmations sur l’amour. La plus jeune n’est pas la plus sotte devant les complexités des adultes.
Depuis le début du film règne une inadéquation des personnages aux situations, et un besoin de se toucher qui a l’air d’une caractéristique des films de Rohmer (voir Conte d’été).
Rohmer plaide aussi l’instant présent, l’impermanence de l’amour comme du reste. « Rohmer transforme un argument de vaudeville banal avec quiproquos et portes qui claquent en un subtil marivaudage où les mensonges des personnages permettent in fine de révéler le caractère et la vérité de chacun : la précieuse ridicule un peu naïve (Arielle Dombasle), l’amoureux transi et jaloux (Pascal Greggory), le prédateur sans scrupule (Féodor Atkine). » Samuel Douhaire « c'est une œuvre infiniment complexe sur la passion et ses dérivés. Posant au cœur du dispositif un indispensable quiproquo qui servira de révélateur, le cinéaste va, par le biais du langage, voire de la logorrhée ("Qui trop parole, il se mesfait", est la citation de Chrétien de Troyes mise en exergue du film), faire la nomenclature des différents types de postures amoureuses : libertinage, sensualité, coup de foudre, fidélité, etc. Etincelant. » Vincent Ostria
Filmographie Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Pauline à la plage ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; Les amours d’Astrée et de Céladon ; La collectionneuse.
Réalisateur : Eric Rohmer : réalisateur et scénariste français, né en 1920 et mort en 2010. Il crée une vingtaine de films pendant sa carrière, souvent organisés comme une œuvre littéraire. Il est classé dans la « nouvelle vague » mais son cinéma est très atypique. Ses films assez intellectuels ne plaisent pas à tous. Son cinéma est récompensé dans son ensemble par un lion d’or à Venise en 2001. Plus
Pays : France Année : 1983
Acteurs : Arielle Dombasle (Marion) ; Amanda Langlet (Pauline) ; Pascal Greggory (Pierre) ; Féodor Atkine (Henri)
Dir. Photo : Néstor Almendros
Résumé : Dans la veine désœuvrement des vacances, une jeune femme nymphette, Marion, emmène sa jeune cousine, Pauline, en vacances sur une plage normande. Les intrigues amoureuses et les quiproquos vont se succéder comme dans une pièce de boulevard, mais avec des paysages tendres et des lumières douillettes. La prise de vue lointaine ou proche selon les besoins, conversation ou non, nous montre une plage normande hors saison. De ce morne quotidien va surgir un coup de foudre pour Marion, une amourette pour la jeune Pauline. Dans ces amours il y aura aussi le non amour d’un soupirant au long cours, le méchant ou le loup lubrique, la simplicité.
Il y aura des discours autour des attentes et espoirs de chacun, des rêveries, et des affirmations sur l’amour. La plus jeune n’est pas la plus sotte devant les complexités des adultes.
Depuis le début du film règne une inadéquation des personnages aux situations, et un besoin de se toucher qui a l’air d’une caractéristique des films de Rohmer (voir Conte d’été).
Rohmer plaide aussi l’instant présent, l’impermanence de l’amour comme du reste. « Rohmer transforme un argument de vaudeville banal avec quiproquos et portes qui claquent en un subtil marivaudage où les mensonges des personnages permettent in fine de révéler le caractère et la vérité de chacun : la précieuse ridicule un peu naïve (Arielle Dombasle), l’amoureux transi et jaloux (Pascal Greggory), le prédateur sans scrupule (Féodor Atkine). » Samuel Douhaire « c'est une œuvre infiniment complexe sur la passion et ses dérivés. Posant au cœur du dispositif un indispensable quiproquo qui servira de révélateur, le cinéaste va, par le biais du langage, voire de la logorrhée ("Qui trop parole, il se mesfait", est la citation de Chrétien de Troyes mise en exergue du film), faire la nomenclature des différents types de postures amoureuses : libertinage, sensualité, coup de foudre, fidélité, etc. Etincelant. » Vincent Ostria
Filmographie Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Pauline à la plage ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; Les amours d’Astrée et de Céladon ; La collectionneuse.
Avis : film sentimental, mais pas roman photo. Des réflexions sur les attentes et besoins d’amour du genre humain de 14 à 63 ans… Si vous aimez Rohmer vous adorerez cette ambiance.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
mercredi 23 janvier 2019
Conte d’été
Melvil Poupaud et Amanda Langlet |
Réalisateur Eric Rohmer réalisateur et scénariste français, né en 1920 et mort en 2010. Il crée une vingtaine de films pendant sa carrière, souvent organisés comme une œuvre littéraire. Il est classé dans la « nouvelle vague » mais son cinéma est très atypique. Ses films assez intellectuels ne plaisent pas à tous. Son cinéma est récompensé dans son ensemble par un lion d’or à Venise en 2001.
Plus
Pays : France Année : 1996
Acteurs : Melvil Poupaud (Gaspard) ; Amanda Langlet (Margot) ; Gwenaëlle Simon (Solène) ; Aurélia Nolin (Léna)
Dir. Photo : Diane Baratier
Résumé : Quand Rohmer dirige ce film il a 76 ans et c’est plus à sa jeunesse et à son journal qu’il fait appel pour le scénario. C’est le milieu des adolescents d’hier qui est représenté. Des jeunes qui sont aussi mal à l’aise que nos contemporains, mais le langage et les attitudes sont transposées 40 ans en arrière. On est frappé par les dialogues qui occupent tout le film, chacun justifie ses actes ou réfléchit à voix haute sur ce qu’il voudrait faire. Tout tourne autour de l’amour que chacun idéalise sans en avoir aucune expérience. Gaspard est un rêveur qui croit aimer alors qu’il a des attirances dont il ne sait pas quoi faire. Comme les moineaux, ces jeunes cherchent à former un couple, à se rassurer sur la vie, à faire le bon choix. Mais comment faire la part des choses, l’amitié ils connaissent, mais l’amour pour un ado c’est mystérieux. A la faveur de l’amitié charmante de Margot, Gaspard peut s’exprimer comprendre qu’il n’est pas « rien », avec Solène il note qu’il peut séduire.
Je suis toujours étonnée des références à la littérature dans les dialogues de Rohmer. Les lieux de tournage sont adaptés aux conversations, soit intimes dans le bocage, soit devant la vaste mer. Les vêtements de Gaspard, en pantalon et baskets quand les filles sont en maillot de bain contribuent à marquer son malaise vis-à-vis de son corps. Le sujet c’est bien Gaspard, jeune intellectuel livré à lui-même sur une plage en attendant sa belle au bois dormant. C’est Margot plus réaliste qui lui montrera le chemin de l’émancipation, elle joue d’ailleurs très bien cette Amanda Langlet à côté du charmant Poupaud. « Ici, le marivaudage n’est que verbal, et certains trouveront ça dépassé. Mais c’est la vérité que Rohmer vise, sous des masques divers, et qu’il atteint, magnifiquement. » Pierre Murat « C’est surtout un film radieux, cristallin et bouleversant. Sous des dehors de roman-photo… » Dominique Marchais
Ce cinéma lent ça change un peu n’est-ce-pas ?
Filmographie Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Pauline à la plage ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; Les amours d’Astrée et de Céladon ; La collectionneuse.
Avis : Du sentimental autour d’adolescents à la recherche de l’amour.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
Plus
Pays : France Année : 1996
Acteurs : Melvil Poupaud (Gaspard) ; Amanda Langlet (Margot) ; Gwenaëlle Simon (Solène) ; Aurélia Nolin (Léna)
Dir. Photo : Diane Baratier
Résumé : Quand Rohmer dirige ce film il a 76 ans et c’est plus à sa jeunesse et à son journal qu’il fait appel pour le scénario. C’est le milieu des adolescents d’hier qui est représenté. Des jeunes qui sont aussi mal à l’aise que nos contemporains, mais le langage et les attitudes sont transposées 40 ans en arrière. On est frappé par les dialogues qui occupent tout le film, chacun justifie ses actes ou réfléchit à voix haute sur ce qu’il voudrait faire. Tout tourne autour de l’amour que chacun idéalise sans en avoir aucune expérience. Gaspard est un rêveur qui croit aimer alors qu’il a des attirances dont il ne sait pas quoi faire. Comme les moineaux, ces jeunes cherchent à former un couple, à se rassurer sur la vie, à faire le bon choix. Mais comment faire la part des choses, l’amitié ils connaissent, mais l’amour pour un ado c’est mystérieux. A la faveur de l’amitié charmante de Margot, Gaspard peut s’exprimer comprendre qu’il n’est pas « rien », avec Solène il note qu’il peut séduire.
Je suis toujours étonnée des références à la littérature dans les dialogues de Rohmer. Les lieux de tournage sont adaptés aux conversations, soit intimes dans le bocage, soit devant la vaste mer. Les vêtements de Gaspard, en pantalon et baskets quand les filles sont en maillot de bain contribuent à marquer son malaise vis-à-vis de son corps. Le sujet c’est bien Gaspard, jeune intellectuel livré à lui-même sur une plage en attendant sa belle au bois dormant. C’est Margot plus réaliste qui lui montrera le chemin de l’émancipation, elle joue d’ailleurs très bien cette Amanda Langlet à côté du charmant Poupaud. « Ici, le marivaudage n’est que verbal, et certains trouveront ça dépassé. Mais c’est la vérité que Rohmer vise, sous des masques divers, et qu’il atteint, magnifiquement. » Pierre Murat « C’est surtout un film radieux, cristallin et bouleversant. Sous des dehors de roman-photo… » Dominique Marchais
Ce cinéma lent ça change un peu n’est-ce-pas ?
Filmographie Ma nuit chez Maud ; Le Genou de Claire ; Perceval le Gallois ; Pauline à la plage ; Les Nuits de la pleine lune ; Le Rayon vert ; Les amours d’Astrée et de Céladon ; La collectionneuse.
Avis : Du sentimental autour d’adolescents à la recherche de l’amour.
Note : 9/10 Rédigé par Jacquie
dimanche 20 janvier 2019
The Wife
Réalisateur Björn Runge : réalisateur et auteur suédois né en 1961. Quelques films, des courts métrages et de la TV. Wikipedia
Pays : Suède UK USA Année : 2017
Acteurs : Glenn Close (l’épouse) ; Jonathan Pryce (Castelman, l’écrivain récompensé) ; Max Irons (David Castleman) ; Christian Slater (Nathaniel Bone) ; Elizabeth McGovern (Elaine Mozell)
Dir. Photo : Ulf Brantås
Résumé : Scénario de Jane Anderson d’après le roman de Meg Wolitzer. Un couple d’écrivains va chercher le Prix Nobel de littérature attribué au mari pour son œuvre. A cette occasion on reprend, en flashback, la vie de chacun à partir de leur rencontre à l’université, toute une vie de couple est passée depuis. Lui est déjà professeur et elle étudiante, c’est à ce moment qu’ils tombent amoureux. A la nomination au Nobel ils sont vieillissants, lui est toujours dynamique, prêt à la bagatelle, elle est plus rangée et intériorisée, fatiguée. Un journaliste indiscret et un peu amoureux de Joan la pousse à avouer que c’est elle qui écrit. Elle dément fermement. Cependant il tient le même discours à leur fils qui est ébranlé. Pendant ce temps lui continue à papillonner. Pour Joan l’addition est salée, à bout elle dit à son mari qu’elle va divorcer…
Dans le milieu littéraire, comme dans d’autres, il vaut mieux qu’un travail soit attribué à un homme qu’à une femme, hélas encore. Mais le nom des auteurs est parfois mystérieux… voir George Sand, Emile Ajar, Yasmina Khadra etc. Elaine le dit : une femme écrivain n’a aucune chance de percer.
Le film est mené par le personnage de Joan que Glenn Close interprète avec force, bien accompagné par le jeu de Jonhatan Pryce. Un couple qui est devenu conventionnel, l’amour s’est usé et la femme qui épaulait si bien son charmeur de mari, est désenchantée et lasse de travailler dans l’ombre pour un homme qu’elle protège comme un enfant. C’est l’heure de la retraite et des choix personnels... Pour une fois les personnages sont sur le soir de leur vie… ça change un peu !
Filmographie : Mun mot mun ; The Wife
Pays : Suède UK USA Année : 2017
Acteurs : Glenn Close (l’épouse) ; Jonathan Pryce (Castelman, l’écrivain récompensé) ; Max Irons (David Castleman) ; Christian Slater (Nathaniel Bone) ; Elizabeth McGovern (Elaine Mozell)
Dir. Photo : Ulf Brantås
Résumé : Scénario de Jane Anderson d’après le roman de Meg Wolitzer. Un couple d’écrivains va chercher le Prix Nobel de littérature attribué au mari pour son œuvre. A cette occasion on reprend, en flashback, la vie de chacun à partir de leur rencontre à l’université, toute une vie de couple est passée depuis. Lui est déjà professeur et elle étudiante, c’est à ce moment qu’ils tombent amoureux. A la nomination au Nobel ils sont vieillissants, lui est toujours dynamique, prêt à la bagatelle, elle est plus rangée et intériorisée, fatiguée. Un journaliste indiscret et un peu amoureux de Joan la pousse à avouer que c’est elle qui écrit. Elle dément fermement. Cependant il tient le même discours à leur fils qui est ébranlé. Pendant ce temps lui continue à papillonner. Pour Joan l’addition est salée, à bout elle dit à son mari qu’elle va divorcer…
Dans le milieu littéraire, comme dans d’autres, il vaut mieux qu’un travail soit attribué à un homme qu’à une femme, hélas encore. Mais le nom des auteurs est parfois mystérieux… voir George Sand, Emile Ajar, Yasmina Khadra etc. Elaine le dit : une femme écrivain n’a aucune chance de percer.
Le film est mené par le personnage de Joan que Glenn Close interprète avec force, bien accompagné par le jeu de Jonhatan Pryce. Un couple qui est devenu conventionnel, l’amour s’est usé et la femme qui épaulait si bien son charmeur de mari, est désenchantée et lasse de travailler dans l’ombre pour un homme qu’elle protège comme un enfant. C’est l’heure de la retraite et des choix personnels... Pour une fois les personnages sont sur le soir de leur vie… ça change un peu !
Filmographie : Mun mot mun ; The Wife
Avis : Film intéressant sur le sujet des « nègres »ou « ghostwriters » en même temps que la vie d’un couple confronté au succès. Je ne pense pas que ce film ait été diffusé en France, il existe en DVD en anglais.Je l'ai vu dans l'avion.
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie
Note : 7/10 Rédigé par Jacquie
mercredi 2 janvier 2019
Cloud Atlas
Des siecles les separent, mais l amour les rapproche. |
Réalisateurs : Lana Wachowski, Lilly Wachowski. Réalisateurs, Scénaristes, Producteurs.
Tom Tykwer, Réalisateur, scénariste, producteur et compositeur
Réalisateurs, réalisatrices that is the question.
Pays : Allemagne US Année : 2012
Acteurs : Tom Hanks ; Halle Berry (la jeune femme) ; Jim Broadbent ; Hugo Weaving ; Jim Sturgess Il y a bien d’autres acteurs a reconnaitre… ou non c’est un jeu de patience.
Dir. Photo : Frank Griebe et John Toll
Résumé : Ce film est inspiré d’un roman : Cloud Atlas de David Mitchell.
On dit roman fleuve, est-ce un film fleuve ? Le scenario comporte 6 histoires reparties dans des époques différentes on commence dans une caravelle qui traverse l’atlantique, pour finir dans un futur de fiction. On ne peut pas s’ennuyer dans ce film. Cependant ça fait beaucoup ! Je suis sure qu’il faut le regarder plusieurs fois pour tout piger tant c’est dense. On y trouve de tout, des moments comiques, de l’action vas y que je tue tout ce qui bouge, une touche sur l’homosexualité sans jugement, une autre sur les bons sauvages, une touche sur la révolution et la liberté, une interrogation sur la divinité et la vie après la mort.
« Trop souvent, à l’amorce d’une nouvelle séquence, le suspense porte avant tout sur le degré de kitsch des costumes, l’épaisseur de latex ouvragé sur les visages, la couleur des lentilles et postiches… Tom Hanks, Halle Berry ou Hugh Grant n’ont plus que le blanc de leurs yeux pour jouer. » Louis Guichard Telerama
« Dans des décors qui dépassent l’entendement, affublé d’effets spéciaux géniaux, Cloud Atlas tisse sa toile sans difficulté sur près de 3 heures, au gré d’un montage d’une fluidité sans équivoque. Point d’ennui, mais de l’éblouissement face à la complexité d’une narration qui ne dégénère jamais dans la facilité, malgré un mélange hasardeux des genres (comédie, aventure, mélo, science-fiction à la Soleil vert, heroic fantasy) qui s’avère gagnant. » Frederic Mignard pour la fin du film et conclusion des épisodes : « Une femme-clone, esclave génétiquement modifiée, est sur le point d’être jugée. Sa faute : avoir voulu dépasser sa condition d’opprimée, devenir un peu plus qu’un chiffre sur une chaîne de montage, un peu plus qu’un corps ouvrier sans affects. Au geôlier qui recueille ses dernières paroles, elle expliquera que sa révolution a failli, que l’ordre injuste du monde sera maintenu mais qu’importe, au fond, puisque lui l’aura écoutée, aura compris sa “vérité vraie”, et qu’ainsi elle ne sera plus invisible aux yeux de l’histoire. Une seule personne convaincue suffisait à justifier sa révolte. » Romain Blondeau
Filmographie : Matrix (série de films) ; V pour Vendetta ; Cloud Atlas.
Cours, Lola, cours ; Le Parfum, histoire d'un meurtrier ; Cloud Atlas
Avis : Film de fiction et d’aventures. Effets spéciaux et maquillages font une grande part de la réalisation. Des tentatives pour passer des messages sur la vie, voire sur la philosophie ou la politique restent avortées. Film tout public. Ce n'est pas inoubliable.
Note : 7/10